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France : l'immigration en hausse depuis 2004

Publié le  Par Raphaël Didio

Crédit image © Flickr - Frédéric Bisson


L'Insee a publié les chiffres de l'immigration en France depuis 2004. L'institut a dénombré une hausse de 1,6 % en moyenne chaque année, soit un chiffre similaire à ceux de nos voisins européens.

L’Insee (Institut national de la statistique) a publié une enquête chiffrée sur la population immigrée en France qui pesait 8,8 % de la population nationale en 2013. De 2004 à 2012, 200 000 immigrés sont arrivés en moyenne sur le territoire national chaque année. En prenant en compte les départs vers d’autres pays et les décès, le solde « entrant » serait d’environ 90 000 annuel. De 2004 à 2009, soit la fin du second mandat présidentiel de Jacques Chirac et les deux premières années de Nicolas Sarkozy, les entrées en France sont restées stables indique l’Insee. Cette dernière se base sur les chiffres de recensements qu’elle pratique régulièrement. Un flux qui aurait ensuite augmenté durant la seconde partie du mandat de Nicolas Sarkozy.


Mais cela se joue notamment « en raison essentiellement de l’afflux d’Européens » précisent les analystes de l’Institut. C’est l’autre grand enseignement de cette enquête selon laquelle, en huit ans, l’immigration a augmenté de 1,6 % en moyenne par an, soit un rythme similaire à celui relevé dans les autres pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Car le plus gros des immigrés (46 %) arrivés en France en 2012 ne venait non pas d’Afrique, mais bien de chez nos voisins : Portugal (8 %), Royaume-Uni (5 %), Espagne (5 %), Italie (4 %), Allemagne (4 %), Roumanie (3 %), Belgique (3 %), Russie (2 %), Suisse (2 %) et Pologne (2 %).


Quant à l’Afrique, le continent représente 30 % de l’immigration arrivant en France. Entre 2009 et 2012, le nombre d’immigrants africains a augmenté de 1 % porté « par les entrées d’immigrés originaires du Maroc ou de Tunisie (+ 2,4 % et + 2,9 % par an), tandis que celles en provenance d’Algérie diminuent (– 2,6 % par an) », détaille l’Insee. Toutefois, cette enquête ne prend pas en compte les personnes résidant sur le territoire national durant moins de douze mois. Soit les séjours légaux mais courts. Il n’est pas non plus exclu que parmi les immigrés arrivés d’Espagne, d’Italie ou d’Allemagne figurent des personnes non originaires de ces pays mais dans lesquels elles auraient régularisé leur situation. Enfin, l’enquête ne recense bien sûr pas les immigrés en situation illégale, qui sont logiquement difficiles à dénombrer.