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EDF : 24 personnes mises en examen pour corruption

Publié le  Par Raphaël Didio

Crédit image © Flickr - Olivier Durand


24 personnes, dont un ancien cadre d’EDF, ont été mises en examen en 2013 et 2014 pour la mise en place d’un système de marchés truqués chez le producteur d’électricité.

Un ancien cadre d’EDF, aidé par vingt-trois responsables de sociétés, avait mis en place un vaste système de corruption au sein d’EDF. L’homme et ses 23 associés ont été rattrapés par la patrouille  ont été mis en examen en 2013 et 2014 pour la mise en place d’un système de marchés truqués chez le producteur d’électricité. C’est le procureur de la République de Nanterre, Robert Gelli, relayé par l’AFP, qui en a fait l’annonce.


L’ancien cadre, principal mise en examen, avait pour mission à EDF de passer des marchés pour leur compte auprès des fournisseurs. Il est désormais soupçonné  d’avoir mis en place un système de corruption « sollicitant des faveurs en l’échange de l’obtention des contrats », a expliqué Robert Gelli. Entre 2008 et 2010, le cadre aurait reçu plusieurs centaines de milliers d’euros dans des enveloppes d’argent mais aussi de dons en nature : voitures, grands crus, aquarium, travaux dans sa maison…


L’ancien cadre « assume ses responsabilités »

Au mois de juillet 2011, EDF a été alertée par le responsable d’une société refusant de payer et s’est constitué partie civile pour finalement déposer plainte. « Le salarié a quitté l'entreprise dans la foulée. Il s'agit d'un cas isolé », explique-t-on chez la compagnie qui rappelle que « de nombreux dispositifs anti-fraude » existent au sein de l'entreprise et que « les achats sont soumis à des contrôles stricts ».


Me Patrick Maisonneuve, avocat de l’ancien employé mis en examen, assure que son client reconnaît la majorité des faits : « Il assume ses responsabilités ». Les vingt-trois autres personnes mises en examen ont quant à elles activement participé à ce système en accédant aux demandes du cadre. D’après une source proche du dossier, ses responsables de société sont en passe d’être prochainement renvoyés devant la justice pour « corruption » et « abus de biens sociaux ».