Procès de l'attaque du RER D : des peines plus légères que ce qu'avait demandé le parquet
Publié le Par Gaspar S.
Le procès de l'attaque du RER D par des jeunes de Grigny s'est soldé par des peines clémentes alors que le parquet avait requis de la prison ferme.
Cinq jeunes ont été condamnés à des peines de prison avec sursis, dont trois à 10 mois. Cinq autres ont reçu des heures de travaux d'intérêt général ou des avertissements solennels. Un prévenu parmi les onze personnes jugées – toutes originaires de la cité Grigny 2 – a été relaxé.
Ces peines sont bien plus légères que ce qu'avait réclamé le parquet d'Evry. Des condamnations allant de 12 à 24 mois de prisons fermes avaient été demandées. A l'AFP, Me Laurent Caruso, l'un des avocats de la défense, s'est dit «rassuré qu’un tribunal soit capable de trouver la conséquence d’un dossier qui n’apporte pas de preuves».
Western
L'attaque façon Western, du RER D, avait fait grand bruit : le 16 mars, les adolescents avaient attaqué le RER en gare de Grigny et détroussé des passagers. L'affaire, qui rappelait les attaques de diligences du Far West, avait été très médiatisée. Manuel Valls s'était déplacé à Grigny pour recueillir les doléances des usagers. Le débat sur la sécurité des transports en Ile-de-France avait été relancé.
Le 19 avril, un premier auteur présumé des faits avait été jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel d’Évry. Seul majeur du groupe, il avait été relaxé. Le parquet avait fait appel de cette décision. Le jeune homme, qui vit également à la cité Grigny 2, sera jugé le 25 septembre devant la cour d’appel de Paris.