Georges Tron se dit victime d'une manipulation.

Après avoir été confronté à ses accusatrices jeudi dernier, l'ancien secrétaire d'état est apparu dans les médias vendredi soir pour clamer son innocence dans l'affaire de viol et agression sexuelle dans laquelle il est mis en cause depuis plus d'un an. Mais Georges Tron, député-maire de Draveil qui est candidat à sa succession en juin prochain sous l'étiquette de l'UMP, va même plus loin en affirmant que cette affaire n'est que le résultat d'une manipulation de la famille Le Pen.

"Ce qu'il y a dans le dossier est accablant pour les accusatrices" promet Georges Tron, qui évoque des mensonges et des calomnies proférés par les femmes qui l'accusent actuellement. Tout ceci serait le résultat, selon le député-maire, "d'un complot mené par le Front National qui dans la commune de Draveil dont je suis le maire, a décidé en 2009 - parce que je me suis opposé à une opération de cession immobilière - de rentrer en guerre ouverte contre moi". Cette accusation est lancée depuis plusieurs mois par l'ancien secrétaire d'état à la fonction publique.

"Au vu de ce que je sais du dossier, je ne vois sincèrement pas comment ce que je dis depuis le début n'est pas aujourd'hui avéré" rajoute Georges Tron, qui a d'ailleurs inauguré son local de campagne cette semaine, à Quincy-sous-Sénart. La campagne sera cependant difficile pour le député sortant qui voit, dans sa circonscription, François Hollande en tête au sortir du second tour, tandis que ses ennuis judiciaires pourraient également lui porter préjudice.