Essonne : le casier judiciaire d’un surveillant choque les enseignants et parents d’élèves du collège
Publié le Par Antoine Sauvêtre
L’un des surveillants du collège Emile-Auvray, à Dourdan (Essonne) portait un bracelet électronique pour avoir commis des vols et des cambriolages. L’information, révélée par le Parisien, inquiète les enseignants et les parents d’élèves.
Le collège Emile-Auvray est dans la tourmente. Une réunion de crise doit même se tenir ce mercredi 2 juillet, à la demande des parents d’élèves et des professeurs. Ces derniers ont appris que l’un des surveillants du collège de Dourdan en Essonne, avait un casier judiciaire bien rempli. Depuis qu’il a été condamné pour des vols et cambriolages en récidive, « l’assistant d’éducation porte un bracelet électronique » expliquent deux enseignants au journal Le Parisien.
« Dangereux dans le milieu éducatif »Le personnel de l’établissement a appris le passé du surveillant lors d’une audience au tribunal d’instance d’Etampes le 26 juin dernier. Il comparaissait alors pour avoir insulté l’un de ses collègues de travail. S’il a été relaxé dans cette affaire anodine, l’annonce du casier judiciaire du mis en cause lors de l’audience a stupéfait les parents d’élèves et les enseignants. Aujourd’hui, ces derniers accusent leur hiérarchie de ne pas avoir communiqué sur les antécédents du surveillant. « Il y a eu barrage et censure de notre hiérarchie, on se sent trahis », lâchaient-ils. Les réunions organisées depuis que l’affaire a été révélée au grand jour n’ont pas rassuré le personnel. « Dans le milieu éducatif, c’est aberrant et dangereux d’avoir ce surveillant condamné. On ne peut pas engager quelqu’un comme ça. Il peut péter un câble un jour ou l’autre », s’inquiétait les deux professeurs auprès du Parisien.
Insultes avec des élèves
Dès le début de l’année, le surveillant avait attiré l’attention lorsque qu’il avait échangé des insultes avec trois élèves de 3ème sur les réseaux sociaux. Il avait alors déposé plainte et l’affaire avait poussé l’établissement à exclure les trois élèves. Sauf que des captures d’écran réalisées par les parents ont mis en cause l’employé, et les élèves ont aussitôt été réintégrés. Depuis que le casier judiciaire du jeune homme âgé de 23 ans a été révélé, le collège l’a exclu pour la fin de l’année. Mais pour les enseignants, « il y a un caractère d’urgence dans cette histoire car on a appris que le surveillant encadrerait une colonie en juillet ».
L’inspection académique n’a pour le moment pas communiqué sur cette affaire. Par conséquent, le corps enseignant et les parents d’élèves ne savent toujours pas dans quelles conditions le surveillant a été recruté, ni si quelqu’un était au courant que son casier judiciaire comportait ces condamnations.