Du bio et des embauches dans les crèches parisiennes

La petite enfance a fait l’objet de plusieurs propositions lors de la campagne présidentielle. Mardi 17 juin, le sujet s’est invité au Conseil de Paris. Deux souhaits y ont été formulés. L’un, inattendu, vient de l’équipe d’Anne Hidalgo. Elle prévoit de faire passer à 50% la part du bio dans l’alimentation des plus petits. L’autre, espéré par les parents et le personnel des crèches, a été voté par l’opposition gauche-droite. Il impose des embauches dans tous les établissements de la ville.

La mairie veut du bio

La mairie de Paris veut poursuivre le chemin vers le bio dans les crèches. Sur une proposition de Nawel Oumer, conseillère déléguée à la petite enfance, l’équipe municipale s’est fixée un objectif : faire passer à 50% la part du bio ou des produits labellisés dans les denrées alimentaires destinées aux crèches d’ici 2020. La part du bio dans les établissements d’accueil de la petite enfance est en constante augmentation depuis plusieurs années dans la capitale, pour atteindre 37% en 2014. « Cette mesure permet aussi de privilégier des denrées issues d’une agriculture moins intensive, qui respecte davantage les sols, les nappes phréatiques et la biodiversité des écosystèmes », note la mairie de Paris.

L’opposition impose des embauches

Mais la proposition phare pour la politique de la petite enfance à Paris est bel et bien venue de l’opposition. Une opposition particulière puisqu’elle regroupait l’élue du Parti de Gauche Danielle Simonnet, auteure de la proposition, ainsi que ceux de l’UDI et de l’UMP. Contre l’avis de l’exécutif parisien, le vœu a été adopté par 34 voix contre 27, bien aidé par l’abstention des élus communistes et écologistes, pourtant alliés d’Anne Hidalgo. Le souhait formulé par Danielle Simonnet prévoit d’embaucher massivement dans les crèches municipales. Le texte prévoit le recrutement de 445 éducateurs de jeunes enfants, 640 auxiliaires de puériculture et 445 agents techniques, ce qui représente « au moins un ou deux postes supplémentaires dans chaque établissement ».
 

Sur le fond, la municipalité n’est pas opposée au recrutement d’employés dans les crèches. Au contraire, Anne Hidalgo avait rappelé lundi, son souhait de créer 5 000 places supplémentaires en crèche sous sa mandature. Un objectif qui nécessite forcément des embauches, mais la maire de Paris avait souligné les difficultés de recrutement dans ce secteur.