Accueil |  Qui sommes-nous |  Contact


Qualité de l’air : Paris parmi les villes plus polluées d’Europe

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

Crédit image © Caroline et Louis Volant - flickr


Un classement sur la pollution des 100 plus grandes villes d’Europe révèle que Paris fait partie des plus mauvais élèves en termes de qualité de l’air (84ème). En France, seule la ville de Marseille fait pire (94ème).

Ce n’est un secret pour personne, la qualité de l’air dans la capitale est l'une des plus mauvaises de France. Mais le classement publié jeudi 5 juin par l’association Respire, en partenariat avec la revue « We demain », révèle qu’elle est aussi très mal classée par rapport aux 100 plus grandes villes européennes.

Devant les grandes capitales

Premier enseignement de ce classement, qui additionne le nombre de jours de dépassement de trois polluants nocifs pour la santé (PM10, dioxyde d’azote et ozone) lors de l’année 2011 : les principales villes françaises sont particulièrement mal classées. Seule Toulouse se classe en première partie de tableau (47ème). Lyon (60ème), Nice (70ème), Paris (84ème) et Marseille (94ème) faisant partie des villes où il ne fait pas bon respirer. Sur l’année 2011, la capitale française a dépassé les seuils sanitaires à 139 reprises, bien plus que d’autres grandes villes européennes comme Edimbourg (2ème), Manchester (5ème), Valence (20ème), Amsterdam (48ème) ou même Barcelone (52ème).
 

En revanche, Paris se place devant d’autres grandes capitales de pays européens. Londres (86ème), Rome (89ème) ou encore Madrid (92ème) se positionnant derrière la Ville-Lumière. Berlin (65ème), capitale de l’Allemagne fait office d’exception (65ème), sans pour autant avoir à en tirer une quelconque gloire.

Un classement relatif

Si le classement dévoile un constat particulièrement alarmant, il doit cependant être relativisé. En effet, les conditions géographiques de chaque ville, comme l’altitude, sont différentes, ce qui influe sur leur exposition aux polluants. De plus, les dispositifs de mesure de la qualité de l’air diffèrent largement, impactant sur la fiabilité de la classification. C’est pourquoi, une ville comme Cluj-Napoca en Roumanie, qui ne dispose que de deux capteurs ne mesurant pas les particules fines, se retrouve en tête du classement. A titre d’exemple, Berlin possède 48 stations de mesure particulièrement fiables.
 

Pour autant, « la carte montre tout de même que les deux tiers des plus grandes villes européennes dépassent régulièrement, plus de 35 fois par an, les seuils réglementaires, s’inquiète Sébastien Vray, président de Respire. Imaginez ce que cela donnerait si l’ensemble des données étaient parfaitement fiables. »

Prime à la « mobilité douce »

Deux conclusions peuvent néanmoins être tirées. D’abord, la qualité de l’air au Nord de l’Europe est meilleure que dans le Sud ou à l’Est. De plus, les villes pratiquant une politique dissuasive de circulation des voitures individuelles, comme Amsterdam (48ème) et développent une politique de « mobilité douce », se retrouvent en haut du classement. Plusieurs villes ayant adhérées au mouvement « Slow cities » se retrouvent ainsi en bonne position. C’est le cas d’Edimbourg (2ème) et Bristol (12ème) au Royaume-Uni, Bonn (10ème) en Allemagne, Utrecht (11ème) et Rotterdam (21ème) aux Pays-Bas, Valence (20ème) en Espagne ou encore Malmö (25ème) et Göteborg (26ème) en Suède. De quoi donner des idées aux mauvais élèves.
 

A lire : Pollution : Paris dévoile son plan