Paris : décès aux urgences de Cochin. Marisol Touraine demande des explications
Publié le Par Roxane Bayle
La ministre de la Santé a demandé à la direction des hôpitaux de Paris "de faire la lumière dans les meilleurs délais" sur la mort inexpliquée d'une dame âgée de 61 ans à l'hôpital Cochin.
Une enquête interne a été ouverte par l'hôpital Cochin après la mort, dans des circonstances qui restent à déterminer, d'une patiente âgée de 61 ans : arrivée aux urgences avec une plaie bénigne au pied, samedi à 17h15, son corps a été retrouvé, toujours dans la salle d'attente, aux alentours de 23h. Selon les premières constatations, elle aurait succombé à une crise cardiaque.
"L'activité du service d'accueil des urgences de l'Hôpital Cochin le samedi 15 février 2014 était dans la moyenne de celle observée ces dernières semaines" selon les Hôpitaux de Paris dans un communiqué, ajoutant que "les effectifs médicaux et paramédicaux étaient au complet" ce jour-là. Par ailleurs, Martin Hirsch a indiqué que "152 personnes" avaient été reçues, ce qui se situe dans les moyennes de ce jour précis.
La fermeture de l'Hôtel-Dieu en cause ?
"Faux" répond l'association "Hôpital pour Tous", pour qui le coupable de cet évènement tragique n'est autre que la réorganisation de l'Hôtel-Dieu et que, de plus, les services n'étaient pas au complet : "Le service d'urgences de Cochin était complètement saturé, comme le sont quotidiennement toutes les urgences parisiennes depuis la fermeture de l'Hôtel Dieu le 4 novembre 2013" a déclaré pour le Parisien l'association, qui demande la réouverture des services de l'Hôtel-Dieu le plus rapidement possible. Accusation à laquelle martin Hirsch a répondu presque aussitôt, démentant la possible corrélation entre ce possible décès et la fermeture de cet hôpital, situé dans le centre de Paris. D'autres voix se sont élevées pour dénoncer la sursaturation des urgences, à l'instar de Danièle Simmonet, candidate du Front du Gauche à la mairie de paris.
Les résultats de l'enquête seront connus la semaine prochaine. Interrogée à ce sujet, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a appelé à "faire toute la lumière" sur cette affaire.