Tour Montparnasse : les 200 salariés de la Région Ile-de-France évacués
Publié le Par Antoine Sauvêtre
La Région Ile-de-France a ordonné l’évacuation de ses 200 salariés travaillant dans l’enceinte de la Tour Montparnasse. Le rapport de l’expert montre des « lacunes » dans les travaux de désamiantage accentuant la pollution.
Le désamiantage de la Tour Montparnasse prend des allures de fiasco. Plus de sept ans après le début du chantier, le président d’Ile-de-France, Jean-Paul Huchon a ordonné, « dès ce jour », l’évacuation des 200 agents régionaux travaillant dans la célèbre tour parisienne. Une décision motivée par « le risque sanitaire » mis en avant par le rapport de l’expert chargé de déterminer la cause des récentes pollutions. Il réclame également la mise en place « des procédures adaptées pour ne pas interrompre la continuité du service public ».
« Lacunes » dans les travauxLe rapport montre « un certain nombre de lacunes » dans le « dispositif de désamiantage mis en place par les copropriétaires » et confirme les problèmes de la ventilation qui diffuse l’amiante dans tout le bâtiment. La préfecture a fait savoir que l’ensemble immobilier de la Tour Maine-Montparnasse (EITMM) doit « engager la mise en œuvre des conclusions du rapport d’expertise dans un délai de deux mois ». Jean Paul-Huchon s’entretiendra avec le Préfet « dans les meilleurs délais afin que soient prises les mesures nécessaires à la sécurité de l’ensemble des salariés travaillant quotidiennement dans le bâtiment ». Ils sont plus de 2 000 actuellement.
« Mise en danger de la vie d’autrui »De son côté, l’EITMM a assuré qu’il n’y avait « actuellement pas de risque sanitaire dans l’Ensemble immobilier Tour Maine Montparnasse, où tous les travaux de désamiantage sont arrêtés ». Une interruption due à l’ouverture d’une information judiciaire pour « mise en danger de la vie d’autrui » après un signalement de l’Inspection du travail. Deux juges spécialisés instruisent le dossier depuis le mois d’octobre. La préfecture demande qu’une cellule dédiée à la gestion du risque amiante soit créée pour piloter les travaux. Ils ont déjà coûté plus de 250 millions d’euros aux copropriétaires.