Procès Tibéri : Xavière Tibéri dénonce les mensonges des parties civiles.

Alors que le procès des époux Tibéri en appel pour fraude électorale a commencé cette semaine, l'épouse de l'ancien maire de Paris, Xavière Tibéri, a pris la parole mercredi pour nier tout système de fraude électorale auquel les deux époux auraient pris part entre 1995 et 1997 dans le Ve arrondissement de la capitale. En première instance, le couple avait pourtant été condamné.

 

"Je n'ai jamais commis d'actes frauduleux. Je n'ai jamais fait de faux certificats, je n'ai pas promis d'avantage à qui que ce soit" a ainsi martelé l'épouse de Jean Tibéri qui conteste également avoir été le bras droit de son mari à l'époque ou d'avoir exercé de quelconques pressions sur les collaborateurs de ce dernier. "Que pour attaquer Jean Tibéri on passe par moi je trouve ça infâme" a-t-elle d'ailleurs commenté.

 

La première adjointe du couple Tibéri, Anne-Marie Affret a elle en revanche reconnu sa responsabilité dans ce système de fraude électorale tout en ne mettant pas en cause le couple. "J'ai toujours considéré qu'on ne se défendait pas en accusant les autres" a-t-elle expliqué, ajoutant "ces faux électeurs existaient, j'ai pris le train en route, j'ai continué ce qu'il ne fallait pas faire, je le regrette".

 

En revanche, Xavière Tibéri a surpris tout le monde, mercredi soir, en affirmant que lors des municipales de 1989, menées à l'époque par Jacques Chirac, la "fraude était universelle" qui "ne s'est pas passée que dans le Ve arrondissement mais partout ailleurs". Ainsi, selon son avocat, "la fraude présumée ne servait pas directement Jean Tibéri mais la tête de liste, Jacques Chirac, dans son arrondissement de vote pour la mairie".