La gestion de Sciences Po vivement critiquée par la Cour des Comptes.
Publié le Par Jennifer Declémy
Le rapport de la Cour des Comptes sur la gestion de Sciences Po par le défunt Richard Descoings n'est clairement pas tendre dans ses conclusions : gabegies et excès sont pointés du doigt.
Le rapport de la Cour des Comptes sur l'IEP de Paris est accablant pour son ancien directeur décédé ce printemps, Richard Descoings, selon les informations du journal le Monde. Selon les magistrats financiers en effet, une réforme doit rapidement être mise en place au sein de la célèbre école, et la ministre de l'enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, pourrait même être appelée à la rescousse.
"La politique de développement de Sciences Po n'a pu être mise en oeuvre qu'au prix d'une fuite en avant financière et d'une gestion peu scrupuleuse des deniers publics" dénonce la Cour des comptes qui épingle plusieurs problèmes déjà connus du grand public : les primes des dirigeants, qui ont augmenté de 60,4% en six ans ; le statut "obsolète" de la FNSP et de l'IEP qui a entrainé "une gabegie d'argent public et de nombreux dysfonctionnements" ; le coût d'un étudiant de Sciences Po qui "est supérieur de plus de 3 000 euros à celui d'un étudiant de l'université Paris-Dauphine" ou encore l'opacité des contrats des enseignants.
A ces critiques, Sciences Po a répondu en promettant davantage de modération salariale, mais la célèbre école refuse de toucher à son statut qui "constitue la condition fondamentale du respect de l'autonomie voulue par les pouvoirs publics depuis sa création en 1945" selon des propos rapportés par le Monde.