Le juge Trévidic (affaire Karachi, Rwanda) serait victime de pressions
Publié le Par Jennifer Declémy
Alors que le juge Marc Trivédic a fait parler de lui en début de semaine pour ses révélations fracassantes dans l'affaire du génocide rwandais, on apprend aujourd'hui qu'il se dit victime de brimades...de la part du pouvoir
Le juge en charge de l'affaire du génocide rwandais, Marc Trivédic, se dit victime de brimades dans le cadre des délicates enquêtes qu'il mène (Karachi, Rwanda, moines de Tibéhirine...). Il a donc saisi le principal syndicat des magistrats, l'USM pour dénoncer "des tentatives de pression, voire de déstabilisation, difficilement acceptables".
"Il est la bête noire des terroristes, mais c'est le pouvoir qui veut sa peau", explique-t-on autour de lui, alors que le juge dénonce une politique autoritaire, venant d'en haut, et qu'il ressent comme des harcélements professionnels. Trois exemples selon justifient ses dires : d'abord, le peu de dossiers qu'on lui confie ; secondo, l'avertissement dont il a écopé au motif qu'un photographe de presse qu'il a rencontré a pris une photo de lui ; tertio, on lui a interdit de se rendre au Niger pour une formation en matière d'anti-terrorisme".
Marc Trévidic explique ces mesures par des déclarations trés critiques qu'il a pu tenir en réaction des propos de Nicolas Sarkozy mettant en cause des magistrats dans l'affaire Laetitia. Il évoque également l'exemple de la juge Isabelle Prévost-Desprez, qui avait connu les mêmes pressions, avant d'être complétement écartée de ses dossiers en cours.
De l'autre côté, on affirme qu'aucune brimade existe envers le juge, et que tout cela ne constitue qu'une "amalgame de faits, des contractions de propos épars et leur relation incomplète ou inexacte nourrissent une présentation manichéenne et tendancieuse de la réalité.