Hausse du gaz : les prix flambent !
Publié le Par Florie Valsot
En octobre, la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) juge la hausse des prix sur le gaz « impérative ».
Dès le 1er octobre 2011, « un mouvement tarifaire », autrement dit une hausse des prix, interviendra de façon « impérative » sur le gaz sous la décision de la CRE (Commission de Régulation de l’Energie). L’organisme a émis un avis défavorable à propos du gel des prix par le gouvernement pour les particuliers, durant déjà depuis trop longtemps. En effet, le régulateur de l’énergie « considère que, par principe, un gel d’une durée indéterminée des tarifs perturbe le bon fonctionnement des marchés du gaz naturel et fausse les décisions des agents économiques » (source : Le Figaro). Cette augmentation s’avère nécessaire afin de réapprovisionner les coûts de GDF Suez.
D’une part, selon la CRE, « le gaz naturel consommé en France étant pour l’essentiel importé, les fournisseurs n’ont pas d’autre choix que de supporter les évolutions des cours internationaux. Il est donc légitime qu’ils puissent répercuter ces évolutions aux consommateurs finals (…) les incertitudes pesant sur les tarifs de vente fragilisent la sécurité d’approvisionnement de la France : le manque de visibilité sur le marché de détail n’incite pas les acteurs à développer leur activité, et notamment leur capacité d’import vers la France (…) outre le fait qu’un gel d’une durée indéterminée des tarifs n’est pas souhaitable d’un point de vue économique, il est au surplus incompatible avec la jurisprudence du Conseil d’Etat ». Autrement dit, les fournisseurs subissent la hausse des prix d’importation malgré eux et réclament donc aux consommateurs une somme plus importante de manière à couvrir les frais supplémentaires situés en amont. De plus, étant donnée l’opacité des prix de vente, les fournisseurs ont des problèmes à développer leur activité et principalement leur capacité à importer leurs produits en France ; donc si moins de vente ou de production s’effectuent, la France connaîtra des difficultés pour être fournie. En plus de cela, un gel des prix à long terme n’est, non seulement pas souhaitable pour le cours économique, mais est aussi opposé avec l’ensemble des décisions du Conseil d’Etat (Institution publique chargée de conseiller le gouvernement français et la plus haute des juridictions de l’ordre administratif).
D’autre part, le gouvernement a décidé d’une augmentation de 3,2% sur le gaz (dès le 1er juillet) pour les entreprises et non pour les particuliers, alors que les tarifs auraient dû augmenter de 7,5%. Un mode de calcul beaucoup trop élevé, c’est pourquoi un prix plus abordable pour les consommateurs a été adopté.
Depuis début 2010, GDF Suez propose des hausses ou des baisses sur les tarifs du gaz. La CRE doit vérifier que ces propositions tarifaires conviennent à la formule des calculs des prix (censée refléter tous les trimestres l’évolution du coût du gaz importé par la France). Cette formule a été révisée au mois de décembre dans le but de prendre davantage en considération les prix de court terme, appelés prix « spot » (prix fixés pour une livraison immédiate).