Centrales nucléaires en France
Publié le Par Florie Valsot
L'augmentation du rythme de travail pendant les opérations de maintenance pose t'elle un risque de sécurité ?
Le problème des arrêts de tranche (arrêts d'une centrale pour des opérations de maintenance) inquiètent les salariés des centrales
Les arrêts de tranche sont nécessaires à la sûreté des installations dans les centrales. Habituellement, il est indispensable d’y avoir recours une fois par an au minimum. Il y a trois types d’arrêt de tranche : l’arrêt simple pour le rechargement de combustible, la visite partielle et la révision décennale (tous les 10 ans).
Ces arrêts périodiques (de 1 à 3 mois) sont notamment consacrés à des opérations de maintenance afin de renouveler une partie du combustible présent dans les réacteurs et de contrôler l’ensemble des installations.
Un arrêt de tranche est lié à un arrêt de production de l’électricité.
Pourtant, EDF recommande d’augmenter les cadences pendant les arrêts de tranche afin justement d’en réduire la durée. Au mois d’avril, un mécanicien sous-traitant travaillant dans la centrale de Dampierre, était inquiet face à l’accélération des rythmes de travail pendant les arrêts de tranche. Il précise qu’il y a 20 ans en arrière cela prenait 3 mois environ et qu’aujourd’hui, il s’agit de 3 semaines. Selon lui, EDF mettrait la pression sur les sous-traitants : ces employés, viennent travailler les week-ends et sont à leurs postes sans relâche toute la semaine. Ils en arrivent parfois à dissimuler leurs heures acharnées de travail afin de ne « pas dépasser la limite légale des 48 heures de travail hebdomadaire (…) Le raccourcissement des délais ne se fait pas sans prix », rajoute cet employé (qui a préféré garder l’anonymat) à propos des périodes d’arrêts de tranche.
Selon le directeur de la centrale de Dampierre, le raccourcissement des arrêts de tranche est dû à une amélioration de l’expertise des équipes. (Source : Le Monde)
Eric Besson demande un rapport à propos de la politique de sous-traitance aux acteurs de la filière nucléaire
Le ministre de l’énergie, Eric Besson, a demandé à l’EDF, Areva, le CEA ainsi qu’à l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) un rapport, prévu pour le mois d’octobre, à propos de leur stratégie de sous-traitance où serait décrit : « la nature des activités sous-traitées, en justifiant la pertinence du recours à la sous-traitance ; les critères de sélection des sous-traitants, en particulier à travers l’établissement et le dépouillement des appels d’offres ; le contrôle des sous-traitants ». Ces rapports seraient désormais annuels et feraient l’objet d’un débat au niveau du conseil d’administration de chaque organisme (source : Le Monde).
La centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) est en arrêt durant 45 jours
Demain aura lieu la visite partielle du bâtiment réacteur n°2. La centrale de Golfech sera en arrêt pendant 45 jours. Il s’agira de sa 13e mise à l’arrêt pour le renouvellement de son combustible ce qui engendrera 5 000 activités de maintenance réalisées par 1 720 intervenants (parmi eux : 850 intervenants d’entreprises extérieures, 670 agents de l’EDF et 200 salariés des entreprises permanentes). Ainsi, les pompes, les vannes, les tuyaux et les autres moteurs de la centrale seront examinés, testés, contrôlés voire radiographiés. Le matériel considéré comme défectueux sera réparé ou remplacé selon les possibilités.
Afin de s’organiser au mieux pour planifier les différents travaux, le CNPE (Centre Nucléaire de Production d’Electricité) de Golfech s’intéresse à un logiciel identique à celui utilisé pour le lancement de la fusée Ariane. (Source : ladepeche.fr)
Une centrale nucléaire, comment ça marche ?
Comprendre le fonctionnement d’une centrale nucléaire, rendez-vous sur : http://nucleaire-nonmerci.net/centralesnucleaires.html et http://www.sfen.org/Comment-fonctionne-une-centrale,19