Agression à Barbès : un policier poignardé et un jeune homme en état de choc
Publié le Par Florie Valsot
Dans la soirée de dimanche, à la sortie du métro Barbès, un jeune homme de 29 ans s’est fait agresser. Il a eu la vie sauve grâce à un policier, lui aussi blessé dans l'altercation.
Alors qu’il s’apprêtait à rejoindre sa copine vers Guy Môquet, un jeune homme (chercheur en physique, âgé de 29 ans) a été victime de vol, alors qu’il envoyait un SMS. Au moment de la monté dans le métro, vers les environs de 23 heures, il se fait arracher son téléphone des mains, mais parvient à ouvrir les portes de la rame pour partir à la poursuite du voleur.
Un policier en civil, témoin de la scène, se lance également à sa poursuite. A la sortie du métro, il réussit à stopper le malfrat. Mais juste après avoir annoncé qu’il était de la police, le voleur parvient à s'enfuir. Au même moment, une bande d’une dizaine de personnes vient se mêler à l’altercation et commence à insulter et à menacer le policier. L'altercation dégénère et le policier finit par se faire rouer de coups. Apparemment, il a à peine eu le temps d’appeler du renfort, tout s’est enchaîné très vite. Des coups de couteaux ont commencé à être donnés, notamment à la victime du vol, qui s’est couverte avec son bras. Le policier, pour protéger le jeune homme, a fait bouclier de son corps et a été touché à plusieurs endroits.
Le combat a pris fin lorsque les deux personnes ont réussi à se dégager pour se diriger vers un endroit plus sûr, un fast-food tout à côté. Le policier, qui s’est fait hospitalisé, est apparemment tiré d’affaire ainsi que le jeune homme qui aurait eu quelques égratignures et une blessure au bras. Cependant, les séquelles morales sont de taille, le jeune homme raconte les évènements aux journalistes Le Parisien :
« Cet homme là, en parlant du policier,… Je ne sais même pas s’il est marié ou s’il a des enfants, mais il a failli ne pas revoir sa famille pour venir me sauver la vie. S’il n’avait pas été là, je pense que je ne serais pas avec vous. Je me rendais en direction de Guy Môquet, j’allais rejoindre ma copine et j’étais en train de lui envoyer un message quand un type est monté dans le métro et m’a volé mon téléphone. J’ai donc forcé la porte pour lui courir après. C’est là qu’une personne, qui était dans le métro, est venue avec moi et a commencé à courir après le type. Cette personne a intercepté le voleur un peu plus loin de la station de métro Barbès. Il lui a d’abord demandé de se mettre à genoux « à terre, police », et il a dû lui montrer son arme pour lui montrer qu’il était bien de la police, quand toute une bande nous est tombée dessus. Ils lui ont mis un coup de pied et puis les coups de couteaux sont arrivés. C’est mon agresseur qui a poignardé le policier et qui m’a mis un coup de couteau au thorax, mais je ne l’ai pas vu. Je n’ai rien senti du tout. Ce qu’il s’est passé, c’est que d’autres gars me mettaient des coups. Et là, je me suis retourné pour leur faire face mais les coups étaient tellement forts, que je me suis protégé avec mon bras, c’est comme ça que j’ai été blessé. Ça a été suffisamment violent pour que je sois éjecté sur le policier ! Son seul réflex (et c’est là où je tiens à le remercier, parce que cet homme a vraiment risqué sa vie pour sauver la mienne) a été de m’attraper et de me mettre derrière pour faire bouclier. Il a donc pris tous les coups de couteaux à ma place.
De ne pas savoir si cet homme, que j’ai vu se vider de son sang et devenir tout vert (…) ; quand je lui parlais, il n’était pas là, il savait qu’il allait s’évanouir… Quand les vigiles du Quick sont venus, ils ont fait une sorte de sécurité autour de nous et là tous les deux on s’est effondré par terre dans notre marre de sang.
Je sais que ça va être très très dur, parce que certaines images sont tellement trash… Je n’avais pas demandé ça, j’allais voir celle que j’aime. Je n’ai pas cherché à provoquer qui que ce soit, j’envoyais juste un message à ma copine !... »