Péage dans Paris ? La question se pose
Publié le Par Paris Dépêches
C'est une idée qui fait son chemin... Quelques années après Londres, Paris se prépare-t-elle à instaurer un péage urbain pour dire adieu aux bouchons aux heures de pointe ? A l'occasion des régionales (premier tour dans trois semaines), le débat est relancé. Les positions de C.Jouanno (UMP) et C.Duflot (Europe-Écologie).
Faudra-t-il bientôt montrer patte blanche pour circuler en voiture dans la capitale ? L'idée "verte" d'un péage urbain, comme ceux de Londres, Oslo ou Milan par exemple, semble progresser dans les sphères politiques.
Le but ? Éviter les embouteillages et limiter la pollution
au cœur de la région. A l'occasion de la campagne pour les régionales
2010, le débat ressurgit d'ailleurs : la secrétaire d'État à l'Écologie
Chantal Jouanno - tête de liste UMP à Paris - a évoqué en janvier
dernier le lancement d'un péage parisien, mesure qui serait la pièce
maîtresse d'un "Grenelle de Paris".
Les Verts disent non
Hier, dimanche 21 février sur Radio J, la
secrétaire
nationale des Verts (candidate Europe-Écologie aux élections en
Ile-de-France) Cécile
Duflot, s'est déclarée opposée "pour le moment" à l'idée d'un
péage. "Le péage, tel
que l'évoque Chantal Jouanno, n'est pas possible parce qu'il
est discriminant vis-à-vis de ceux qui n'ont pas les moyens d'utiliser
les transports en commun", a-t-elle précisé. La taxation prévue dans
le projet ne serait pas adaptée "à la région parisienne, contrairement à
Stockholm". A Paris "la majorité des transports en
voiture se font de banlieues à banlieues".
Priorités pour Cécile Duflot : les "transports en commun et
l'investissement
public en faveur de la qualité, de la régularité et aussi d'une
meilleure desserte de banlieues à banlieues". Elle propose d'ailleurs la
mise en place de "60 lignes de bus express" dans les quatre ans.
L'Alliance écologiste indépendante également contre le péage. Dans un communiqué du 22 février, Alliance écologiste indépendante, nouveau parti présentant une liste pilotée par Jean-Marc Governatori en Ile-de-France, se dit aussi opposée au péage car il "renforcerait le clivage Paris/Banlieue qui doit au contraire être atténué par une couverture partielle du périphérique".