Riposte alimentaire : en action et en procès
Publié le Par Fabrice Bluszez
Ce lundi 20 mai au matin, deux activistes de Riposte alimentaire ont jeté de la peinture orange sur le sol, face à l'Assemblée nationale, à Paris. Mais à Lyon, ce mardi, deux autres étaient au tribunal pour un jet de soupe sur un tableau en février. Verdict le 18 juin.
Contre la loi d'orientation agricole, deux militants du groupe écologiste Riposte alimentaire ont renversé deux pots de peinture orange devant une porte de l'Assemblée nationale, à Paris...
ACTION EN COURS - PARIS
Lundi 20 Mai 9h
1 citoyen et 1 citoyenne portant des t-shirts "Non à la LOA" ont aspergé de peinture orange le sol devant l'Assemblée Nationale. Iels se sont ensuite assis par terre en se collant les mains au sol. #A22Network #RiposteAlimentaire [1] pic.twitter.com/AThTdLGGNj
Après un jet de poudre orange dans la Galerie des Glaces à Versailles, le 6 mai, des affiches devant "La Liberté guidant le peuple", le 8 mai au Louvre à Paris, et des fumigènes au beffroi de Lille (Nord) le 17 mai, Riposte alimentaire continue ses actions. Ils s'expliquent :
"À Riposte Alimentaire, on pense que la première des lois sociales est celle qui garantit à chacun les moyens de son existence... Mettons en place la Sécurité Sociale de l'Alimentation Durable. "
A chaque fois, l'action menée par deux militants est filmée par d'autres afin de produire des images sur le compte Twitter de l'organisation et pour les médias. Après l'action, les militants portant un tee-shirt marqué lèvent une main, disent un texte puis se laissent interpeller...
Evidemment, ensuite, il y a un passage au tribunal. Pour Sophie, 24 ans, et Ilona, 20 ans, les militantes qui ont aspergé de soupe "Le Printemps", un tableau de Monet, au musée des Beaux-Arts de Lyon (Rhône), le procès, c'était ce mardi 21 mai à 14 heures, explique Lyon Mag.
"...Si la soupe ne s'était pas infiltrée entre la vitre et la toile du chef d'oeuvre de Monet, le cadre avait nécessité une restauration."
La défense a plaidé la relaxe au nom de la liberté d'expression. Mais elle n'est pas acquise : des militants qui avaient lancé de la peinture orange sur la préfecture du Rhône en décembre 23 ont été condamnés ensuite à payer solidairement 76.000 € pour réparer les dégâts.
Cette fois, la Ville de Lyon n'a demandé qu'un euro symbolique de dommages et intérêts, note Le Parisien. Le procureur a demandé deux mois de prison avec sursis pour les deux activistes. Verdict le 18 juin, annonce Lyon Mag...