Trottinettes : la votation a dit stop
Publié le Par Fabrice Bluszez
La ridicule "votation" décidée par Anne Hidalgo, maire de Paris, s'achève sur une décision logique : 89,03% des votants ont choisi l'arrêt des trottinettes en location. Mais avec 7,46% de participation sur un million d'électeurs. Double catastrophe...
C'est une catastrophe pour la démocratie. Les citoyens tolèrent d'être appelés aux urnes pour des questions majeures de société mais Paris n'est pas la Suisse et cette "votation" a été boudée. "Seuls les opposants à la trottinette se sont déplacés", maugrée un amateur sur Twitter. C'est fort possible... Ce lundi 3, en tête sur Twitter, on trouve #Moinsde8%, pour rappeler que moins 100.000 électeurs se sont déplacés. Cette question mineure relevait de la gestion ordinaire de la ville.
C'est aussi une catastrophe pour la municipalité. Après tout, les organisateurs de l'envahissement des trottoirs par ces trottinettes, ce sont bien les gens qui sont aux commandes. Ils pouvaient revenir en arrière. Anne Hidalgo a jugé nécessaire de "demander l'avis des Parisiens". D'autres municipalités (Toulouse, Montpellier, Nancy, Nice) ont refusé d'emblée la trottinette en libre service, note le JDD.
Enfin la maire socialiste aura réussi à envoyer au chômage 800 employés, selon MidiLibre, des sociétés Dott, Lime et Tier, qui gèrent les 15.000 trottinettes de location circulant dans la capitale. LeParisien a fait le point sur cette menace.
Un point positif : moins d'accidents. les trois-quarts des pilotes de ces engins chutant d'ailleurs seuls, sans choc avec un véhicule ou un piéton. Instable, peu visible, utilisée au mépris du code et du bon sens, la trottinette est un mode de transport dangereux, rappelle le JDD.