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Les motards sur le périph contre les ZFE

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © FFMC


La manifestation du samedi 7 mai, à Paris, n'a pas plu à tout le monde. Les arrêts sur le périphérique ont été remarqués par la Préfecture de police, qui a interpellé les organisateurs.

L'objectif était de dire "non" à l'inclusion des deux-roues motorisés dans les véhicules concernés par la zone à faibles émissions (à l'intérieur de l'A86). La vignette Crit'Air les frappe aussi et en 2023, les vignettes supérieures à 3 seront bannies de 8 à 20 heures en semaine.

Les manifestants sur le périphérique (photo FFMC).


La Fédération des motards en colère de Paris Petite couronne (FFMC-PPC) a eu une mauvaise surprise. Le rassemblement des motards à 14 heures avenue Foch, quasi traditionnel a été suivi d'une manifestation emprunant notamment le périphérique (classique aussi). Et puis, la surprise racontée ainsi par la FFMC... 

 

A l'issue de la manifestation du samedi 7 mai, deux membres du bureau de l'antenne FFMC PPC, dont le coordinateur, ont été escortés par la Brigade de répression de l'action violente motorisée (BRAV) jusqu'au commissariat du 13e arrondissement de Paris afin d'être entendus par la police. L'objet de l'interpellation concerne un arrêt sur le périphérique, dans le cadre du parcours déposé et approuvé, afin de rassembler le cortège des motards. (...)

L'antenne PPC dénonce le ridicule de cette situation et, surtout, cette nouvelle tentative de la Préfecture de faire pression sur le droit de manifester des motards, à l'issue d'une manifestation qui, à nouveau, s'est déroulée sans aucun aléas. La précédente tentative ne datait pas plus tard que de mardi dernier, où à 72 heures de la manifestation, la Préfecture refusait pas moins que le point de départ, le point d'arrivée et le parcours de cette manifestation, alors que ceux-ci avaient été déposés 3 semaines plus tôt !  

 

Ils étaient plusieurs centaines (photo FFMC).

 

Interrogés dans les locaux de la police, Jean-Marc Belotti, coordinateur local et "Marie-Jo", signataire du dépôt préalable du parcours, ont compris que les arrêts sur le boulevard périphérique leur étaient reprochés, expliquent-ils sur Facebook et sur le site de la FFMC.


 

Cet incident est une première, puisque les manifestations de la FFMC ont toujours suivi ce type de parcours avec au moins un arrêt sur le périphérique. Mais le plus étonnant est qu'au soir de la manif, on cherche vainement un compte-rendu sur FranceInfo ou sur les sites de la presse nationale... L'intronisation du nouveau président de la République ou la naissance de la Nouvelle union populaire ont éclipsé l'info. A moins que ces manifestations organisées par un groupe constitué, mobile et au milieu de la circulation, aient été vues comme un obstacle au "projet environnemental" du quinquennat.