Thomas Brail et Loïc Gourbrein sont perchés sur un arbre, à Paris, face au ministère de la Transition écologique... Le premier depuis le 27 août, le second depuis le 2 septembre.
Thomas Brail est grimpeur arboriste et veut empêcher l'abattage de 25 platanes âgés de 120 ans à Condom (Gers). Faute d'être entendu sur place et parce que le problème est plus général, il a décidé de monter à Paris et de s'installer dans un arbre, face au 246, boulevard Saint-Germain. Loïc Gourbrein l'a rejoint le lundi 2 septembre. lui aussi travaille dans les arbres, en région parisienne. On suivra leur combat (et d'autres) sur la page Facebook du Groupe national de surveillance des arbres.
Le message de Thomas Brail, sur YouTube
Et les photos de cette "manifestation"
C'est là, à 5 minutes du métro Solférino. Loïc Gourbrein est plus bas et peut répondre aux questions, tout comme l'équipe de sympathisants au sol (brassard vert). Thomas Brail n'est pas toujours visible. Il descend de temps à autre, pas jusqu'au sol.
Malgré les bruits de la rue, devant le ministère (à l'arrière-plan), la discussion peut s'engager. «Nous ne sommes pas là pour embêter la police ou les pompiers qui ont autre chose à faire », précise Loïc. Thomas Brail est là pour rester. Plusieurs mois si nécessaire, dit-on. « Il attend un engagement sur les arbres de Condom », souligne-t-on.
Sur le trottoir, contre une grille, des panneaux expliquent la démarche et donnent l'agenda. Petit-déjeuner vers 7 heures... Pique-nique : à midi et vers 18 heures.
Le monsieur aux lunettes noires n'applaudit pas pour soutenir Loïc et Thomas... Au contraire... « C'est la première fois qu'on voit ça ! » dit Loïc Gourbrein. Du propos de ce Parisien agacé par la présence des deux militants on retiendra le mot "singes", pas complètement faux dans l'histoire de l'homme mais insultant ce mardi après-midi.
Si vous passez par là, il est probable que c'est tout ce que vous verrez de Thomas Brail. Soit il dort, soit il assure la communication de son opération, sollicité par de multiples médias. Il a une connection Internet (comme les gens assis dans le métro mais lui est sur un arbre).
Loïc Gourbrein, plus proche des gens, physiquement, parce qu'il est à 2 mètres de haut, raconte les arbres, son travail, et fait la liaison avec le sommet. Aussi parce qu'il travaille en Ile-de-France...
Ici, on accroche autour de l'arbre le nom des villes qui ont décidé d'abattre des arbres déjà fort âgés donc irremplaçables pour des opérations d'aménagement, parfois juste pour faciliter un chantier. A Eaubonne, par exemple, pour installer des salles de classes temporaires.
Si vous, avez vous aussi, constaté une destruction d'arbres sans réelle nécessité, vous pouvez aller joindre le nom de votre ville à ceux qui sont déjà accrochés ici. la surprise est de voir des gens ordinaires raconter comment ils ont tenté de sauver les platanes de l'école sous lesquels ils (elles) avaient joué aux billes.
Mardi, 16h30 environ. Pour cause d'interview avec la dame en rose à droite, Thomas Brail (à gauche), qui dormait, est descendu de son abri pour recevoir, de Loïc (à droite) le micro. Il ne descendra pas plus bas.
Thomas Brail et Loïc Gourbrein.