Zone à circulation restreinte : on saura le 11 juin
Publié le Par Fabrice Bluszez
L'instauration d'une zone à circulation restreinte dans Paris fait l'objet d'un recours par plusieurs associations. Le tribunal administratif a entendu leur requête. Réponse le 11 juin.
Ce qui est en cause ici, c'est la liberté de circuler dans la capitale, les vignettes Crit'Air, l'exclusion des véhicules anciens (autos, motos, cyclos, fourgons), la possible extension sur toute la zone incluse dans l'A86...
Trois associations ont déposé un recours devant le tribunal administratif, dont la FFAC (Fédération français des autombilistes citoyens), qui a déjà manifesté à Vincennes avec la FFMC (Fédération des motards en colère) et organise chaque dimanche matin une "Ronde des bannies", place Vauban, derrière les Invalides. On en est à la 104e Ronde...
Décision lundi 11 juin
Voici leurs arguments. Ils reposent sur l'absence d'évaluation préalable de l'efficacité de la ZCR. Le tribunal donnera sa réponse le 11 juin.
De par une étude lacunaire et présentée de manière biaisée, l'information du public a été viciée et la zone à circulation restreinte doit être annulée.
Cette présentation lacunaire et trompeuse est voulue par la Mairie de Paris car, sans cela, les bénéfices attendus des interdictions auraient été manifestement disproportionnés au regard du nombre d'usagers concernés. On ne peut qu'en déduire que la zone à circulation restreinte n'est ni nécessaire, ni justifiée, ni proportionnée et qu'elle doit être annulée.
Voies sur berge : plaidé en juillet
La FFAC a aussi déposé un recours contre la fermeture des voies sur berge. Il sera plaidé le mardi 3 juillet à 10 heures au tribunal admnistratif de Paris.
Les arguments, à nouveau, de la FFAC.
Le détournement de pouvoir : cette fermeture a uniquement pour objet de faire obstacle à l’annulation de la précédente fermeture qui obligeait la Maire de Paris à rouvrir les voies à la circulation ;
La disproportion entre l’objectif poursuivi, savoir protéger le patrimoine et développer le tourisme, et le moyen utilisé (la fermeture des voies) : la poursuite de cet objectif n’imposait pas la fermeture des voies, déjà aménagée sous la précédente mandature pour permettre une cohabitation pacifiée entre usagers, à tout le moins pas entièrement, la fermeture des 2 tunnels n’étant pas justifié par un intérêt patrimonial, encore moins par leur attrait pour les touristes.