Les motards au Premier ministre : À quoi bon
Publié le Par Fabrice Bluszez
Les motards de la Fédération française des motards en colère (FFMC), ont écrit au Premier ministre, Edouard Philippe, pour dire qu'ils ne lui demanderaient pas d'audience. "À quoi bon..."
Voici le texte de cette lettre publiée sur le site de la FFMC. Faute d'avoir été entendus, faute de concertation avec les opposants aux mesures de sécurité routière et aux restrictions de circulation, la FFMC reviendra aux manifestations, et donc à la rue...
Monsieur le 1er Ministre,
Nous avons l’honneur de ne pas vous demander audience. A quoi bon ? Dès avant le 9 janvier, votre décision était prise. Sans tenir compte ni même seulement entendre en séance plénière du Conseil national de sécurité routière (CNSR) les associations qui comme la nôtre travaillent d’arrache-pied, au prix de grands sacrifices de leurs bénévoles, pour faire en sorte que les usagers comprennent et s’approprient les enjeux de sécurité routière. Non, vous, vous avez décidé, avant des échanges qui pourtant auraient pu éclairer votre démarche : nous avons fait des recherches : avant votre nomination, la sécurité routière au niveau où nous la pratiquons vous était étrangère. Par ailleurs, elle était totalement absente du programme du Président Macron, à part pour en dire qu’il était opposé à la mise en œuvre généralisée des 80 km/h.
Nous avons sollicité Madame Royale en son temps, Monsieur Hulot dernièrement, sans retour aucun. Le mépris. Le mépris des classes dites dirigeantes pour leurs administrés. Ce mépris exprimé et ressenti également par les élus de la République, y compris ceux de vos propres rangs, car eux non plus vous ne les avez pas consultés. Alors que nous, si. Certains nous soutiennent, le savez-vous ?
Monsieur le 1er Ministre, vous voulez sauver des vies ? Nous, nous en sauvons. Voulez-vous savoir comment ? Voulez-vous entendre ce que nous avons à dire ? Voulez-vous écouter nos propositions, qui font nos revendications ?
La balle est dans votre camp : dans l’attente de l’écoute que vous, Monsieur le 1er Ministre, nous refusez comme vous refusez d’écouter les élus de la République, députés, sénateurs, présidents de conseils départementaux, maires et surtout, la grande majorité des citoyens de notre pays, dans l’attente de cette concertation qui n’existe que dans les éléments de langage de votre gouvernement, nous nous ferons entendre par les derniers moyens d’expression que vous nous laissez : la rue.
Pour la Fédération Française des Motards en Colère,
Pour le Bureau national,
Fabien Delrot, coordinateur.