Nuit Debout : c'est déjà fini ?
Publié le Par Fabrice Bluszez
Passé le 100 mars, le mouvement Nuit Debout s'interroge. Les doutes de son fondateur, François Ruffin, dans "Libération", n'ont rien arrangé. D'où ce texte de "Gazette Debout".
Voici donc, sur fond bleu, le texte intégral de l'article "Quel sera l'avenir de Nuit Debout ?" que l'on pourra retrouver sur le site de Gazette Debout. Il est signé Gazette Debout. Nous avons mis en gras certains passages. Les photos ont été prises place de la République à 17h45, peu avant l'assemblée générale, jeudi 9 juin.
La place de la République. Au centre, une réunion de commission (photo F.Bluszez).
Comment pérenniser Nuit Debout ? Cette question traverse forcément l’esprit de tous les participants, bien conscients qu’ils ne pourront pas rester éternellement place de la République. Pour trouver des solutions à moyen ou long terme, plusieurs nuitdeboutistes se sont réunis samedi 11 juin de 14 à 18 heures afin de discuter de l’avenir du mouvement.
Parmi ces possibilités : acheter grâce au financement participatif un lieu qui deviendrait une sorte d’incubateur des utopies et servirait également aux différentes commissions, lesquelles deviendraient des associations. Elles sont d’ailleurs incitées à s’associer avec un ou deux médias Nuit Debout pour diffuser leur travail et améliorer l’image du mouvement.
La question du recrutement de nouveaux bénévoles s’est également posée, afin de soulager les "historiques", épuisés par des semaines de lutte. Il faudrait imprimer de petits tracts « Si tu aimes … rejoins Nuit Debout », et mieux garder le contact avec ceux qui ont déjà tant donné de leur temps.
Les participants ont aussi déploré un certain manque d’organisation, de stratégie, mais surtout de vision globale de ce qui se fait au quotidien sur la Place. Ils aimeraient préparer un organigramme des actions menées, ou encore envoyer des délégations de Nuit Debout dans les entreprises afin de favoriser les lieux de coordination des luttes.
Le besoin d’engager des discussions avec diverses professions et classes sociales est ressorti des débats. Il apparaît aujourd’hui nécessaire d’identifier toutes les associations existantes pour ne pas refaire le travail qu’elles font déjà. Histoire de mettre en pratique une réelle "convergence des luttes".
Beaucoup de micros, de caméras. Derrière, on monte la cantine...