Bastille : un pas vers la colonne de Juillet
Publié le Par Un Contributeur
A Paris, la colonne de Juillet, au centre de la place de la Bastille, pourrait être rendue accessible aux piétons par un tunnel. En attendant la réalisation d’une esplanade.
Elle n’avait jamais été interdite, cette colonne de Juillet, mais elle est au centre d’un vaste carrefour urbain. Traverser la place de la Bastille n’est pas simple : à l’entrée du boulevard Saint-Antoine, au cœur de Paris, on dépasse 1600 véhicules/heure sur un kilomètre. Une fois au centre de la place, l’accès au monument est fermé par des grilles. Reste un trottoir circulaire de deux mètres de large.
L’aménagement (3 millions d’euros) permettrait un accès souterrain à la base de la colonne érigée en souvenir des Journées de Juillet, les 27, 28 et 29 juillet 1830 aussi appelées les Trois Glorieuses, qui virent le peuple de Paris renverser Charles X pour mettre au pouvoir Louis-Philippe. C’est ce qu’on appellera ensuite la Monarchie de Juillet, constitutionnelle, où les Orléans remplacent les Bourbons.
Cela dit, alors candidate à la mairie de Paris, Anne Hidalgo avait proposé en 2014 un projet d’aménagement plus complet visant à raccorder l’emplacement du monument au bassin de l’Arsenal par un « écrin de verdure » piétonnier. La circulation sur la place se ferait alors non plus sur un rond-point mais sur un « U », contournant la colonne par le nord. Sur l’esplanade accessible aux piétons et aux transports en commun devait être créé un miroir d’eau, transition vers le port de plaisance.
Le projet présenté en 2014 par Anne Hidalgo.
« C’est en cours de discussion. Il y aura un tunnel s’il n’y a pas d’esplanade », dit-on au Centre des monuments nationaux. Ce serait la solution pour rendre l’accès public au monument et à ses 250 marches vers une magnifique vue sur Paris.
Mais « ce ne sera pas pour cette année », confirme-t-on du côté de la mairie de Paris. La Ville précise que divers aménagement de places, annoncées par la candidate Anne Hidalgo (PS), ont été mis à l’étude depuis son élection. Ils « feront l’objet, d’abord, de consultations publiques ».
Fabrice Bluszez