Etudes supérieures : Paris, meilleure ville étudiante au monde

Paris et Londres se disputent le statut de meilleure ville touristique au monde. Mais cette fois, c’est Londres qui distingue Paris. La capitale française serait la meilleure ville au monde pour étudier selon un classement du cabinet britannique QS, appelé QS Top Universities. Depuis sa création en 2012, ce classement n’a de cesse de distinguer Paris, qui n’a jamais quitté son rang depuis, au contraire de Londres (3ème), qui cette année perd une place au profit de la ville australienne, Melbourne.

18 indicateurs, 5 catégories

Pour avoir sa place dans le classement, une ville doit répondre à deux critères : avoir plus de 250 000 habitants et disposer d’au moins deux établissements figurant au classement des universités, également élaboré par le cabinet QS. Ainsi, 116 villes étudiantes ont été recensées dans le classement, qui se base sur près de 18 indicateurs. Cette année, la sécurité, la pollution, le progrès social ou encore la corruption perceptible ont notamment été ajoutés aux précédents indicateurs.
 

Cinq catégories sont ensuite fondées, pour lesquels chaque ville obtient une note sur 100 : le classement des universités de la ville, la diversité des étudiants, l’attractivité, l’avis des employeurs et le coût de la vie. Au total, 29 pays sont représentés, Europe en tête (20 villes), suivi de l’Amérique du Nord (12), l’Asie (9), l’Océanie (7) et l’Amérique du Sud (2). Lyon, classée 41ème, est la seule autre ville française répertoriée dans le top 50.

Coût de la vie, la tâche au tableau

Pour les quatre premières catégories, Paris obtient des scores flatteurs. Avec 17 établissements répertoriés dans le QS Top Universities, la Ville-Lumière fait partie des cadors dans ce domaine (96/100), juste derrière Londres, qui obtient la note maximale (100/100). Les employeurs voient également d’un bon œil la formation française puisque là encore, seule Londres (100/100) dépasse Paris (96/100). Concernant la diversité des étudiants et l’attractivité, si Paris n’explose pas les scores, la ville fait tout de même partie de la tranche haute (83/100 pour les deux catégories).
 

Le point noir de ce classement réside dans le coût de la vie. Avec une note de seulement 53/100 dans ce domaine, la capitale française est très loin de Mexico et Taipei, villes étudiantes les moins chères du monde. Paris pourra se rassurer en se comparant au score de ses concurrents directs, puisque dans le top 10, seuls Hong-Kong, Tokyo et Montréal font mieux. Londres, avec une note de 23/100 fait office de très mauvais élève.

Anne Hidalgo fière

Dans un communiqué, la maire de Paris Anne Hidalgo, s’est empressée de commenter ce classement enjôleur. Elle y voit « le résultat [d’une] politique volontariste et ambitieuse pour construire une ville innovante, attractive et ouverte sur le monde ». Rappelant que Paris « compte aujourd’hui 330 000 étudiants », l’édile évoque les actions de la Ville, soucieuse d’améliorer la qualité de vie de ses étudiants.
 

Avec 36 millions d’euros qui leur sont consacrés chaque année, la Ville a notamment mis en place un service d’accueil des étudiants internationaux – 7 500 en ont bénéficié cette année –, a créé un complément de bourse de 150€ destiné aux étudiants désireux de partir à l’étranger, et a mis en place un Incubateur pour mettre en valeur les innovations et expérimentations des associations étudiantes.
 

Concernant le logement, principale difficulté rencontrée par les jeunes, 1 784 étudiants parmi les plus modestes ont pu bénéficier l’an dernier d’une aide de 900€ pour leur premier aménagement dans le parc privé. Enfin, elle rappelle son engagement de créer 6 000 nouveaux logements étudiants d’ici 2020.