RATP : 30 escalators trop larges dans le métro parisien
Publié le Par Raphaël Didio
La RATP rencontre actuellement des pannes fréquentes d’escalators. Ces derniers sont plus grands de dix centimètres que les précédents modèles, causant un sérieux problème de maintenance.
C’est la fin d’une grande et belle histoire entre la RATP et la CNIM, l’un de ses fournisseurs historiques d’escaliers mécaniques. La raison a été dévoilée par le Figaro mardi 15 juillet : ces derniers temps, les escalators installés dans les dernières stations de métro ouvertes sont régulièrement en panne. La faute à dix malheureux centimètres supplémentaires qui font toute la différence. En 2005, la RATP décide d’équiper les dernières stations d’escalators avec des escalators plus larges, le but étant d’améliorer le débit de passagers et d’accélérer l’évacuation des lieux.
Ces nouveaux escaliers mesurent ainsi un mètre contre les 90 cm habituels. Mais les stations n’ont pas été prévues pour accueillir ce gabarit d’escalator et la maintenance de ce nouveau matériel est un calvaire. Les escaliers tombent sans cesse en panne, ce qui n’est clairement pas au goût des usagers mais aussi des services de la maintenance de la Régie parisienne, évaluant à quelques dizaines de milliers d’euros la seule réparation de ce matériel chaque année. Ainsi, après avoir installé 30 des 64 escaliers mécaniques commandés, la RATP a finalement résilié son contrat avec la CNIM.
Mais du côté de la RATP, on assure au Monde que « le problème n'est pas la largeur, mais la fiabilité et la disponibilité de ce matériel ». Ce serait donc dû à un défaut de conception de ces nouveaux escaliers par la CNIM. Le coût de remplacement de cette trentaine d’escalators (sur 855 installés dans l’ensemble du réseau) oscillerait entre 200 000 et 500 000 euros pièce, soit une facture de 6 millions d’euros au minimum. Cela reste bas au vu du chiffre d’affaires de la RATP (5,1 milliards d’euros avec un résultat net de 304 millions d’euros en 2013). Mais reste à savoir si elle règlera la facture ou bien la CNIM. C'est le tribunal qui tranchera.