[VIDEO] Femen : 1500 euros d’amende requis contre les occupantes de Notre-Dame
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Les neuf Femen qui avaient occupés la cathédrale Notre-Dame de Paris en février 2013 sont poursuivis pour avoir dégradé l’une des nouvelles cloches situées dans la nef.
Elles étaient venues crier leur défiance vis-à-vis de la religion le 12 février 2013 dans la cathédrale Notre-Dame à Paris, juste après le renoncement du pape Benoit XVI. Seins nus, comme à chacune de leurs actions, elles avaient crié des slogans et tapé sur les trois nouvelles cloches, exposées provisoirement dans la nef de la cathédrale.
VIDEO AFP : Notre-Dame : les Femen au Palais de Justice de Paris
Notre-Dame : les Femen au Palais de Justice de... par lemondefr
C’est précisément pour ce dernier acte que les neuf femmes du mouvement Femen – dont cinq étaient présentes à l’audience – comparaissaient ce mercredi 9 juillet au tribunal correctionnel de Paris. Le recteur de la cathédrale les accuse d’avoir endommagé les cloches neuves. Devis en main, son avocat, Me Laurent Delvolvé, a réclamé plus de 7 000 euros pour les réparations. Mais aussi 10 000 euros pour le préjudice moral. Le procureur a requis une amende de 1 500 euros contre les neuf militantes.
Spécialisées dans les actions coup de poing, les Femen ont dénoncé un procès « pour blasphème » devant les médias. A la barre, la chef de file du mouvement en France, Inna Shevchenko, a contesté les dégradations qui leur sont reprochés, soulignant qu’elles avaient pris soin de recouvrir de feutrine les bâtons utilisées sur les cloches, et défendu le sens purement « politique et social » de leur action.
Depuis que les Femen sont installés dans la région parisienne, les militantes ont participé à plusieurs actions dans la capitale. Elles ont notamment incendié un drapeau « salafiste » devant la Grande Mosquée de Paris, réalisé un happening dans l’église de la Madeleine contre la « pression de la secte catholique », uriné sur la photo du président Viktor Ianoukovitch devant l’ambassade ukrainienne, ou encore dégradé la statue de Vladimir Poutine au musée Grévin. Plus récemment, le mouvement féministe a fait parler de lui sans le vouloir lorsqu’une décision de justice les a forcées à quitter le bâtiment qu’elles occupent à Clichy (Hauts-de-Seine).
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