La droite se déchire en Seine-Saint-Denis.
Publié le Par Jennifer Declémy
Alors qu'elle n'a plus aucun député dans ce département depuis le mois de juin, la droite connaît de profondes divisions internes en Seine-Saint-Denis.
Rien ne va plus à la fédération UMP de Seine-Saint-Denis. Alors que le parti a perdu tous ses députés au moins de juin dernier, subissant une vague rose qui n'a laissé indemne que le député centriste Jean-Christophe Lagarde, la droite du 93 se divise et se recompose au gré de la bataille nationale pour la présidence de l'UMP.
Premier signe des tensions qui règnent dans la fédération, c'est le départ de quatre élus UMP d'un département qui n'en compte pas tant que ça. Le conseiller régional Patrick Toulmet, les conseillers générals Pierre Facon et Stéphane Salini et le maire-adjoint de Coubron Ludovic Toro ont ainsi rejoint le nouveau parti centriste de Jean-Christophe Lagarde, Force européenne et démocrate au motif, principalement de ne plus se reconnaître au sein de la droite départementale. "Quel que soit le président de l'UMP, ça ne changera pas dans le 93. Depuis des années j'entends dire que Raoult va partir. Aujourd'hui je n'y crois plus" résume Patrick Toulmet dans des propos rapportés par le journal le Parisien.
Autre tension qui agite la fédération : le conflit entre deux ténors du département, Eric Raoult et Philippe Dallier. Le premier soutient Copé, le deuxième Fillon et cette compétition nationale vient peser sur les instances locales alors que se joue l'élection du patron de la fédération. Eric Raoult, qui est candidat à sa succession, a surtout perdu son poste de député cette année et cela constitue une indéniable faiblesse, alors que son rival lui est sénateur, et a réussi à amener dans la camp Fillon la majorité des élus du département. Autant de signes qui marquent une certaine fébrilité à droite, en Seine-Saint-Denis, alors que dans ce département, pour l'UMP, tout est à reconquérir....