Cergy : sévère bagarre gauche-droite

            Jean-Paul Jeandon (PS) est devenu le premier magistrat de Cergy en 2013 suite à la décision de Dominique Lefebvre de quitter son siège de maire après être devenu le député de la nouvelle 10ème circonscription du Val-d'Oise. Il anticipait ainsi la loi sur le cumul des mandats. Le problème de Jean-Paul Jeandon était d'être maire sans avoir reçu l'onction du suffrage universel. D'autant que Thierry Sibieude (UDI), professeur à l'ESSEC, était déjà là en 2008. La menace s'est confirmée lors de ce premier tour. Jean-Paul Jeandon a obtenu 43,25% des suffrages, mais son adversaire de droite en a récolté, lui, 41,97%.  Tout va se jouer avec les réserves de voix. Le maire avait pris soin de ratisser large. Contrairement à 2008, les Verts sont avec lui. Le Modem aussi. Il lui faudra les électeurs des autres partis de gauche (Parti communiste, Lutte ouvrière, Parti ouvrier indépendant)  pour arriver à ses fins. Mais les scores sont respectivement de 7,62%, 2,10% et 1,32% et il faudra une grande discipline à gauche (et sans doute quelques strapontins à offrir) pour obtenir l'addition espérée.   Sans le FN     Thierry Sibieude, en revanche, n'a pas de réserve de voix. Mais il est sur une réelle dynamique (la droite - l'UMP en l'occurrence - a remporté le canton de Cergy nord), n'avait été battu que de 485 voix en 2008, dans une ville qui compte près de 60 000 habitants, et avait réussi l'exploit de battre aux cantonales de 2001 Alain Richard, qui était alors ministre de la Défense.  Et quel sera l'effet final de l'absence du Front national dans cette joute électorale ? Annoncé partant, le FN n'avait pu effectuer son retour à Cergy. Il lui manquait quatre colistiers.