Ayrault favorable à la fin des départements de la petite couronne
Publié le Par Roxane Bayle
Le Premier ministre en appelle à la suppression de ces départements de la région parisienne, créés il y a tout juste 50 ans.
"On a besoin de métropoles et autour des métropoles, il faut simplifier" a dit Jean-Marc Ayrault sur France Inter, en ce jeudi matin. Alors que le président de la République François Hollande a exprimé son souhait de réduire le nombre de régions, le Premier ministre s'est montré favorable à la suppression des départements de la petite couronne, à savoir les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis. Ces départements, jouxtant Paris, ont été créés il y a 50 ans.
Un regroupement prévu pour janvier 2016 avec Paris
Ils devraient être regroupés avec Paris dès janvier 2016, dans le cadre de la métropole du Grand Paris. Treize grandes métropoles, jouissant de pouvoirs très larges, pourraient également être créées en France, si la loi votée par le parlement au mois de décembre est validée par le Conseil constitutionnel. Les régions pourraient également être réduites de 22 à 15, pour réduire les dépenses publiques et simplifier l'organisation des territoires. Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation, plaide pour un encadrement strict, via une loi qui "arrivera vers avril-mai".
Pour le FN, la France s'adapte "à la vision allemande de l'Europe"
Si Eric Woerth (UMP) est d'accord avec la majorité sur le principe, il critique le redécoupage des cantons, intervenant juste avant les élections départementales de 2015 qualifiant l'opération de "politique, pour essayer de faire en sorte que les majorités de gauche restent". Il ajoute, interviewé sur Itélé : " Il y aura deux conseillers généraux par canton. Devant chaque monument aux morts, il y aura deux conseillers généraux qui viendront siéger. Ce n'est pas sérieux." Du côté du FN, on s’oppose farouchement au projet. Selon Florian Philippot, vice-président du FN, "ces régions ne seraient en effet rien de moins que l'équivalent français des Länder allemands, un contre-sens historique, culturel et politique"