Les organisateurs de la manif du 2 juin dans le collimateur
Publié le Par Fabrice Bluszez
Le préfet de police de Paris a décidé de saisir la justice contre les organisateurs de la manifestation du 2 juin, environ 20.000 personnes contre les violences policières, devant le tribunal, dans le 17e.
Motif principal de ce signalement par Didier Lallement : la manifestation n'était pas autorisé durant l'état d'urgence sanitaire puisque les rassemblements de plus de 10 personnes sont interdits. Elle n'avait pas non plus été déclarée. Sur le premier point, on peut même ajouter qu'apparemment, le ministère de l'Intérieur ne l'avait pas vue venir. Il n'en avait pas pris la mesure, surtout. Sur le deuxième, de toute façon, la Constitution autorise les manifestations, déclarées ou pas. Celle des salariés Renault à Maubeuge (Nord) ne l'était pas non plus. A Paris, 18 personnes sont toujours en garde à vue.
Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, a promis au Sénat, ce mercredi 3 juin, que « chaque faute, chaque excès, chaque mot, y compris des expressions racistes » serait « l'objet d'une enquête, d'une décision, d'une sanction », note FranceInfo.