Régionales en Ile-de-France : point de salut sans alliance à gauche
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Arrivée deuxième du premier tour en Ile-de-France, la liste de l’Union de la gauche devra plus que jamais jouer la carte de… l’union pour espérer l’emporter lors du second tour des élections régionales dimanche.
« J’en appelle au peuple de gauche : pas une seule voix de gauche ne doit manquer dimanche prochain ». Les résultats venaient à peine de tomber en Ile-de-France, et Claude Bartolone avait déjà compris la seule et unique stratégie susceptible de faire gagner la liste qu’il représente lors du second tour. Pour combler l’écart de 5 points qui le sépare de Valérie Pécresse, il doit rassembler la gauche. Toute la gauche.
EELV, la priorité
Sur l’ensemble de la région Ile-de-France, la liste socialiste, qui est alliée à cinq autres partis dont le Parti Radical de Gauche (PRG) et le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), a obtenu 25,19% des suffrages. Celle de la droite et du centre a rassemblé 30,51% des électeurs du premier tour. L’écart est donc plus faible que ce que les sondages annonçaient (32% pour la droite, 23% pour la gauche).
C’est la première « bonne nouvelle » pour Claude Bartolone. La seconde est venue des Verts. Malgré la poussée du Front National, la liste d’Emmanuelle Cosse a obtenu 8,03% des suffrages en Ile-de-France. Insuffisant pour participer au deuxième tour mais suffisamment pour négocier une alliance avec Claude Bartolone. Les scores cumulés du PS et d’EELV permettraient à Claude Bartolone de passer devant Valérie Pécresse au second tour.
Le Front de Gauche, la roue de secoursMais pour s’assurer une victoire plus tranquille, Claude Bartolone pourrait également regarder à sa gauche. La liste Front de Gauche-PCF-PG-Ensemble menée par Pierre Laurent a obtenu 6,63% des suffrages, au-dessus donc des 5% qui lui permettent de négocier une alliance pour le second tour, et donc des sièges au Conseil régional. A la mairie de Paris, l’alliance entre le PS et le PCF fonctionne relativement bien. Claude Bartolone pourraient s’en inspirer pour diriger la Région.
Pas d’omelette sans…
Dès le soir du premier tour, les négociations ont débuté. Si Emmanuelle Cosse et Pierre Laurent ont déjà appelé à « travailler à la fusion des listes de gauche et des écologistes » pour la première et à « construire des listes […] qui rassemblent les différentes listes de gauche du premier tour » pour le second, la tâche s’annonce difficile. Avec plus de 200 colistiers, le jeu des chaises musicales relève de l’équilibrisme. Claude Bartolone devra forcément écarter certains candidats pour laisser la place à ceux d’EELV ou du Front de Gauche.
Les questions sont sensibles. Combien de candidats écologistes et communistes ? Et surtout dans quelle position ? Une seule certitude, les trois partis devront s’entendre et déposer leur liste commune avant mardi, 18h.