Pollution : le gouvernement élargit la mise en place de la circulation alternée
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Ségolène Royal a annoncé la possibilité de mettre en place la circulation alternée dès qu’une alerte de pollution était lancée et non plus uniquement lorsqu’un pic est constaté.
Le gouvernement fait un (petit) pas vers la mairie de Paris concernant la circulation alternée. Cette mesure exceptionnelle, arme d’Anne Hidalgo pour lutter contre les pics de pollution, pourra désormais être mise en place dès qu’une alerte est lancée par les organismes de mesure de la qualité de l’air, comme Airparif dans la capitale. Jusqu’ici, la circulation alternée ne pouvait être mise en place que lorsqu’un phénomène de pollution était effectivement constaté.
Encore loin des demandes de Paris
Cette annonce est pourtant loin d’atteindre les espérances d’Anne Hidalgo en la matière. Depuis son élection, la maire de Paris tente de convaincre le gouvernement de laisser la ville décider de la mise en place de la circulation alternée, afin qu’elle soit automatiquement déclenchée à chaque pic de pollution. Actuellement, le préfet de police doit donner son feu vert après une demande préalable de la municipalité. Une barrière qui a conduit la capitale à appliquer la circulation alternée à seulement trois reprises, en 1997, 2014 et 2015, alors qu'Airparif en dressait un bilan positif. Sur ce point la ministre de l’Ecologie ne cède pas même si désormais, le préfet devra justifier son refus devant un « comité de la qualité de l’air » composé d’élus locaux et d’associations.
L’élargissement de la circulation alternée fait partie d’un plan anti-pollution que la ministre de l’Ecologie a présenté ce mercredi 30 septembre en conseil des ministres. Elle compte également encourager certaines grandes villes à mettre en place des zones à circulation restreinte, où les véhicules propres seront les seuls autorisés à circuler, mais aussi favoriser le remplacement des chauffages anciens grâce à une aide de 1 000€ par foyer.