Ukraine : Nouveau gouvernement, la Crimée en proie à des heurts pro et anti-russes
Publié le Par Roxane Bayle
Alors que des militants armés pro-russes contrôlent les bâtiments officiels de Crimée hier soir, la Place Maidan a dans le même temps donné la composition du nouveau gouvernement, qui attend aujourd'hui le feu vert du Parlement pour pouvoir se mettre au travail.
L'opposition a dévoilé, hier soir sur la place Maïdan de Kiev, la composition du nouveau gouvernement : Arseni Iatseniouk, pro-européen, a été nommé Premier ministre d'un gouvernement d'union nationale. Il devra diriger le pays jusqu'aux élections présidentielles anticipées, prévues le 25 mai prochain. Son principal défi sera d'éviter la banqueroute à l'Ukraine, tout en unifiant le pays, notamment en Crimée, dont la population se sent plus proche de la Russie que de l'Union Européenne. Ce nouveau gouvernement devra être toutefois validé par le Parlement, aujourd'hui, avant de pouvoir se mettre au travail.
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La Russie se tient prête de l’autre côté de la frontière
Le Kremlin a déployé ses troupes armées, environ 150000 hommes, le long de la frontière ukrainienne, officiellement pour un exercice, qui devrait se clore le 3 mars prochain. Mais ces soldats semblent surtout se préparer pour une intervention, une "grave erreur" selon les Etats-Unis, appelant la Russie à s'abstenir de toute "provocation". Les Etats-Unis ont d'ailleurs débloqué 1 milliard de dollars pour aider l'Ukraine, l'OTAN et l'UE réfléchissant à une mesure similaire.
Bataille entre pro et anti-russes en Crimée
Viktor Ianoukovitch, l'ancien président de l'Ukraine reste toujours introuvable. Il aurait demandé à Moscou de garantir sa sécurité, mais le Kremlin dément avoir accepté sa requête. Des milliers de manifestants pro-russes se sont heurtés aux pro-européens hier et aujourd'hui au sud-est de l'Ukraine. Ils réclament un référendum sur le statut de cette région, contrairement aux Tatars qui veulent défendre l'unité de l'Ukraine. Selon les dernières informations qui nous sont parvenues, ces militants pro-russes auraient pris le contrôle des bâtiments officiels à Simferopol, la capitale de la Crimée.