Ukraine : une centaine de morts, les violences se poursuivent - Vidéos -
Publié le Par Roxane Bayle
La situation à Kiev ne s'améliore pas, alors que les violences pourraient avoir fait 100 morts. Les ministres des Affaires étrangères de France, d'Allemagne et de Pologne sont arrivés hier soir dans la capitale ukrainienne, et un émissaire de Vladimir Poutine est attendu sur place dans la soirée.
Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch avait pourtant annoncé une trêve. Les manifestations d'aujourd'hui ont prouvé qu'elle n'a pas eu lieu, par leurs violences qui ont redoublé d'intensité. Les manifestants de l'opposition ont repris la place Maïdan à Kiev ce matin en chargeant le cordon de policiers.
Les ministres des Affaires étrangères français, allemand et polonais sont arrivés hier soir en Ukraine. Ils ont discuté pendant près de 5 heures avec l'actuel président ukrainien, et devraient rencontrer l'opposition, selon des informations du Parisien. Un émissaire envoyé par Vladimir Poutine devrait arriver dans la soirée sur place, à la demande du président Ianoukovitch, pour une médiation.
Le dialogue pour cesser le bain de sang ?
L'Union Européenne irait vers des sanctions ciblées, et un embargo sur le matériel de répression. Une série de "mesures ciblées contre les responsables des violences et de l'usage excessif de la force" sera bientôt adoptée par les ministres, toujours selon le Parisien. Plusieurs états membres ont demandé l'arrêt immédiat de la répression des manifestants. Angela Merkel, la chancelière allemande, a pressé Ianoukovitch de dialoguer avec l'opposition. Du côté de cette dernière, on appelle à "arrêter le bain de sang", dénonçant des tirs à balle réelle. C'est pour cette raison que le maire de Kiev a quitté le parti au pouvoir.
Selon un dernier bilan, près de 100 personnes auraient perdu la vie durant ces affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. 67 policiers auraient été enlevés par ces mêmes manifestants, selon le ministère de l'Intérieur ukrainien. Il invite les habitants de la ville à, pour le moment, rester chez eux.