International : une présidente en Centrafrique et les 3 autres infos du jour
Publié le Par Antoine Sauvêtre
L’actualité dépasse les frontières. Aujourd’hui, plusieurs informations agrémentent les rubriques « international » des médias français. Tour d’horizon des informations importantes, d’un bout à l’autre du globe.
C’est une lourde tâche qui incombe à la nouvelle présidente de transition de Centrafrique, toujours en proie à de sanglantes violences entre groupes chrétiens et musulmans. Le parlement vient de désigner comme nouvelle présidente du pays, le maire de la capitale Bangui, Catherine Samba-Panza. Ses premiers mots ont été ceux d’un « appel vibrant » au calme, s’adressant directement aux milices armées : « Manifestez votre adhésion à ma nomination en donnant un signal fort de dépôt des armes ». Se présentant comme « la présidente de tous les Centrafricains, sans exclusivité », la première femme à la tête du pays a exposé ses priorités, « faire cesser la souffrance des populations, restaurer la sécurité et l’autorité de l’Etat ».
Elle remplace Michel Djotodia, autoproclamé président en mars 2013 et démissionnaire forcé le 11 janvier 2014. François Hollande a félicité Catherine Samba-Panza, ajoutant qu’il lui revenait désormais « de mener à bien la réconciliation et l’apaisement nécessaires en RCA, en vue de la tenue d’élections démocratiques ». Un mois et demi après le début de l’intervention française, et alors que les violences n’ont toujours pas cessé, le chef de l’Etat a assuré que « la France se [tenait] à ses côtés dans cette tâche difficile ».
Syrie : un rapport accuse le régime d’être « une machine à tuer »Nouvelles révélations en Syrie. Le rapport de trois anciens procureurs internationaux affirme que Damas a systématiquement recours à la torture dans ses prisons. Le document contient notamment le témoignage d’un ancien prisonnier et plusieurs photos montrant des marques de lacérations, de strangulations ou d’électrocution sur des corps. Des « preuves évidentes », selon eux, « que le régime d’Al-Assad est une machine à tuer ». Ces images ont été obtenues grâce à un ancien policier militaire du régime, chargé de photographier les corps. Pour autant, il dit n’avoir assisté à aucunes séances de torture. L’homme s’est, depuis, enfui du pays. L’objectif pour les rédacteurs est désormais de « convaincre un tribunal » international d’utiliser ses preuves pour juger le régime de Bachar Al-Assad.
Ukraine : les lois antimanifestations entrent en vigueurDepuis ce mardi, les lois durcissant les sanctions contre les manifestations entrent en vigueur en Ukraine. Désormais, les manifestants risquent des peines allant jusqu’à 5 ans d’emprisonnement, pour avoir faire part de leur colère. Les Ukrainiens occupant certains bâtiments officiels et qui ont installé un campement et des barricades dans le centre de Kiev depuis deux mois sont particulièrement visés par ces nouvelles lois, jugées « répressives » par l’Europe et les Etats-Unis. Leur adoption la semaine dernière avait provoqué de violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. L’Ukraine est plongée dans un grave conflit entre gouvernement et manifestants pro-européens, depuis que le président Viktor Ianoukovitch a brusquement renoncé à signer l’accord d’associations avec l’UE, pour se rapprocher du président russe Vladimir Poutine.
Belgique : Marc Dutroux écrit une lettre au père d’une victimeLe comble de la provocation. Le tueur multirécidiviste Marc Dutroux a adressé une lettre de 44 pages au père de l’une de ses victimes, dans laquelle il tente de se justifier. Le détenu le plus célèbre du plat pays a été condamné en 2004 à la réclusion à perpétuité pour « viol », « séquestration », « enlèvement de six enfants et adolescentes » et « meurtre » pour quatre d’entre elles. Dans son courrier, il conteste les actes pour lesquels il a été jugé coupable, nie être pédophile et soutient la théorie du complot que certains journalistes ou responsables politiques avaient relayé à l’époque du procès. Le père de la victime, Jean-Denis Lejeune, avait écrit en 2012 une lettre à Michelle Martin, femme et complice de Marc Dutroux, libérée au bout de 16 ans de prison, lui demandant des explications. Marc Dutroux affirme « devoir répondre » à la place de sa femme. Un psychiatre interrogé par la chaine de télévision RTL-TVI, décrit ce comportement comme « totalement caractéristique d’un psychopathe insensible aux valeurs humaines et à la douleur ».