L'Europe adresse un avertissement à la Grèce

A l'occasion d'une réunion de l'eurogroupe ce soir, les leaders de l'Union Européenne auront l'occasion de discuter en profondeur du cas de la Grèce qui secoue une nouvelle fois l'Europe depuis les élections législatives de dimanche dernier qui ont amené un chaos politique sans précédent dans le pays, tout en faisant également entrer les néonazis dans le parlement grec. Alors que la situation économique du pays ne va pas en s'améliorant et qu'une majorité de grecs rejettent désormais les plans d'austérité imposés par Bruxelles, l'Union Européenne réclame que la situation s'arrange au plus vite.

La pression monte sur Athènes, à tel point que l'hypothèse d'une sortie de la Grèce de la zone euro enfle dans les coulisses de l'Europe, et qu'un magazine allemand, der Spiegel, revendique clairement en une. Et même Jose Manuel Barroso, excédé, a estimé "qu'il vaudrait mieux" que la Grèce quitte la zone euro si elle ne voulait pas en respecter les lois, d'autant que, disent différents dirigeants, la zone euro pourrait faire face à cette sortie.

C'est aussi du côté de l'Allemagne que l'on trouve les voix les plus véhémentes pour réclamer une sortie de l'euro, comme par exemple Jens Weidmann, patron de la Bundesbank qui juge "il n'y a plus de raison de la [Grèce] soutenir financièrement" si le pays ne respecte pas les engagements pris avec l'Europe.

Les deux grands partis grecs n'ont pas réussi à obtenir une majorité pour gouverner le dimanche 6 mai, et les autres partis refusent d'abdiquer devant les plans européens dits "criminels". Une solution doit impérativement être trouvée d'ici jeudi, sinon les électeurs seront de nouveau convoqués aux urnes sans que ne soit garanti un résultat plus conforme aux attentes européennes. Pour le moment les négociations diverses ont échoué.