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Les néo-nazis grecs pourraient entrer au Parlement.

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © Aris Messinis/AFP


Le même jour que le second tour de l'élection présidentielle française se tiendront en Grèce les élections législatives. Du fait de la crise et de la situation tendue, l'extrême-droite et les néo-nazis grecs pourraient faire leur entrée au Parlement.

Deux semaines après le haut score de l'extrême-droite française, cela pourrait être au tour de l'extrême-droitre grecque de faire une percée dans la vie politique de ce petit pays en proie à la crise et la récession. Alors que les élections législatives anticipées doivent se tenir dimanche prochain, les derniers sondages annoncent que les néo-nazis grecs pourraient faire leur entrée au Parlement grec, une première depuis 1974 et l'établissement de la démocratie dans ce pays.

Le parti en question, Chryssi Avghi, est actuellement crédité de 4-5% dans les intentions de vote, tandis que le Laos, parti d'extrême-droite qui a participé au dernier Gouvernement, est également crédité de 5-8% des suffrages et pourrait aussi faire son entrée au Parlement. Si le deuxième mouvement se situe dans la mouvance populiste, anti-immigrés et contre la Turquie, le premier mouvement en revanche est nettement plus inquiétant.

"Nous voulons prendre le pouvoir pour décrasser le pays de ces politiciens voleurs, malins et criminels. La Grèce est devenue la poubelle de l'Europe, nous allons expulser tous les clandestins, qu'ils aillent en Italie ou en France" expliquent les membres de ce parti néo-nazi qui prône un "national-socialisme" version grecque mais n'affiche pas les symboles traditionnels du nazisme, même si son symbole ressemble fortement à une swastika. Depuis plusieurs années le parti est accusé d'attaques violentes contre des immigrés. Parti xénophobe et machiste, il se nourrit de références à la Grèce antique et cultive une germanophobie exacerbée en raison des pressions exercées par Angela Merkel sur le pays.

Ces intentions de vote s'expliquent, comme dans beaucoup d'autres pays européens (France, Hongrie, Pays-Bas etc) par la crise économique, mais aussi sociale et morale qui envahit l'Union Européenne.