Mediapart affirme avoir la preuve que Kadhafi a financé la campagne de Nicolas Sarkozy.
Publié le Par Jennifer Declémy
Le site d'investigation Mediapart affirme avoir trouvé la preuve selon laquelle la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy a bel et bien été financée par l'ancien dictateur libyen Mouamar Kadhafi.
Le site d'investigation Mediapart continue à faire certaines révélations dérangeantes pour le pouvoir en place. Un premier article avait déjà été écrit sur ce sujet au mois de février dernier, et aujourd'hui, les journalistes en charge de cette affaire font de nouvelles accusations concernant un éventuel financement de Mouammar Kadhafi à la campage présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
La campagne de 2007 financée par Kadhafi
Les journalistes de Mediapart déclarent avoir trouvé un document officiel du régime libyen qui prouverait que l'ancien dictateur Mouammar Kadhafi a financé la campagne électorale de 2007. Le document en question serait une note des services secrets qui aurait échappé à la destruction de l'offensive militaire occidentale. Le document en question est publié sur le site du journal en ligne.
Cette lettre date du 10 novembre 2006, et est signée par l'ancien responsable des services intérieurs libyens Moussa Koussa, et indiquerait que le régime libyen aurait apporté 50 millions d'euros à la campagne de l'UMP. Selon le site toujours, "un accord sur le montant et les modes de versement" avait été validé par Brice Hortefeux en présence de Ziad Tiakeddine, Claude Guéant et Nicolas Sarkozy.
L'avocat de Ziad Tiakeddine réfute l'idée que son client ait été présent, mais ajoute que ce dernier "pense tout à fait crédible, vu la date et les personnes qui apparaissent dans ce document outre lui-même". L'intéressé lui déclare "ce document prouve qu'on est en présence d'une affaire d'état, que ces 50 millions d'euros aient été versés ou non".
Les journalistes de Mediapart affirment avoir vérifié la validité de ce document, qu'ils ont retrouvé lors d'une enquête qui dure depuis plus de dix mois déjà. S'il est avéré, les accusations sont alors très graves car on y trouve écrit, entre autres, "en référence aux instructions émises par le bureau de liaison du comité populaire général concernant l'approbation d'appuyer la campagne électorale du candidat à l'élection présidentielle, Monsieur Nicolas Sarkozy, pour une valeur de cinquante millions d'euros".