Geert Wilders fait tomber le gouvernement néerlandais.
Publié le Par Jennifer Declémy
Il n'y pas qu'en France que l'extrême-droite s'implante durablement. Aux Pays-Bas, la formation de Geert Wilders a fait tomber le Gouvernement ce week-end.
L'extrême-droite est désormais un pays qui touche toute l'Europe, même si la France, par sa longévité, fait figure d'exception en Europe. Alors que la candidate française représentant l'extrême-droite a remporté 17,9% des suffrages dimanche dernier, le gouvernement néerlandais démissionnait, sous la pression du mouvement populiste et xénophobe de Geert Wilders.
Le dirigeant de l'extrême-droite néerlandaise dispose de 24 députés sur 150 au Parlement, et c'est le soutien de sa formation à l'actuel Gouvernement en place qui permettait à ce dernier de se maintenir au pouvoir. Or, en rejetant le plan d'économies budgétaires de 16 milliards d'euros du Gouvernement, le PPV a signé son arrêt de mort politique. Jugeant ce projet d'économies "trop étouffant pour les citoyens", Geert Wilders a préféré convoquer de nouvelles élections.
Dans le viseur du leader populiste, qui occupe le même créneau politique que Marine Le Pen, se trouve en particulier l'Union Européenne, et les contraintes financières qu'elle impose aux états membres. Lui aussi, comme le Front National, veut sortir de l'euro, lui aussi critique les aides apportées aux pays européens en difficultés par les autres états membres et lui aussi veut fermer l'immigration et se caractérise par une islamophobie saillante.