Un nouveau Président en Iran
Publié le Par Fabrice Bluszez
Massoud Pezeshkian a été élu président de la République islamique d'Iran. Sauf que le pays est tout sauf une démocratie.
Le nouveau Président iranien est dit plus ouvert. On voit mal cependant comment il pourrait s'opposer au clergé musulman qui contrôle le pays... George Malbrunot, qui fut otage de milices islamiques, donne son avis sur Twitter...
Que pourra faire Massoud Pezeshkian ? Depuis cinq ans, les conservateurs ont purgé les rouages de l’état iranien de la présence des réformateurs. Sa marge de manœuvre sera limitée. Le président iranien ne dispose pas des pouvoirs en matière sécuritaire, ni pour infléchir réellement la posture de l’Iran dans le conflit à Gaza. Mais ce chirurgien de 69 ans a affirmé vouloir des relations plus apaisées avec les Etats-Unis. La nomination du très expérimenté Javad Zarif au poste de ministre des Affaires étrangères serait un signe. "Nous ne serons ni anti-Ouest ni anti-Est", a-t-il déclaré, en souhaitant que l'Iran sorte de son "isolement".
Il a promis de négocier directement avec Washington pour la relance des pourparlers sur le nucléaire iranien, au point mort depuis le retrait américain en 2018. "Si nous parvenons à faire lever les sanctions américaines, les gens auront une vie plus confortable", a-t-il estimé, conscient que l’enjeu économique est le plus important en Iran.
Sur le plan intérieur, il dénonce le recours à la force par la police pour appliquer l'obligation du port du voile par les femmes. "Nous nous opposons à tout comportement violent et inhumain (...) notamment envers nos soeurs et nos filles, et nous ne permettrons pas que de tels actes se produisent."