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Pourquoi ce drôle de gars n'est pas que drôle

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © dr


Q Shaman, c'est le pseudonyme du drôle de gars, torse nu, portant sur la tête une toque à cornes de bison, qui s'est fait remarquer lors de l'intrusion de militants pro-Trump au Capitole. Il s'appellerait Jake Angeli. Son vrai nom est Jacob Anthony Chansley.

Si on l'a découvert à cause de cet événement de mercredi soir à Washington, Jake Angeli est connu de la scène politique américaine. Il vient de l'Arizona et il a participé à beaucoup de manifestations franchement très à droite. Comme il est photogénique, il a été interviewé plusieurs fois, expliquant à qui veut l'entendre les mystère de l'Etat profond, des satanistes-pédophiles qui dirigent le monde avec la complicité des banques et des médias... Dans la mouvance conspirationniste QAnon. Acteur, il a créé ce personnage entre Jamiroquai et Davy Crockett qui fait Amérique profonde, Amérique du temps de la conquête... Il a été arrêté ce samedi 9 janvier.

Que représentent les tatouages de Monsieur ?

Que représentent ses tatouages ? Ils sont plutôt orientés viking : les triangles, c'est un Valknut représentant les guerriers morts allant au Walhalla ; l'arbre, c'est un Yggdrasil, un frêne-monde aux racines entremêlées, nous dit LeNouvelObs ; et, en bas, c'est un marteau de Thor, dieu viking aussi. Ces tatouages sont à la mode dans les milieux d'extrême droite ou suprémacistes américains. 

 

Même Quotidien le dit

L'émission de TF1 "Quotidien" a consacré un petit reportage à QShaman... Il a l'air "plus bête que méchant"...

 

 

Cette présentation de personnages folkloriques ne doit pas occulter la réalité de cette foule en colère : il s'en quand même trouvé des milliers de personnes pour converger vers le Capitole, en donner l'assaut en pleine séance et réussir à investir le bâtiment. André Gunthert, dans Images sociales, s'en émeut. 

Il écrit  : « L’exploration des images à la recherche de signes révélateurs – tatouages, drapeaux ou slogans sur les t-shirts – a toutefois montré le caractère encore très lacunaire de notre connaissance des mouvements suprémacistes, et plus largement de l’électorat trumpiste, qui reste une énigme pour de nombreux observateurs. »