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Présidentielle : les candidats et la Syrie.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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A deux mois du scrutin présidentiel, quelles sont les positions des candidats sur le problème de la Syrie. Revue des déclarations.

Alors que la répression en Syrie atteint des sommets d’horreur, les candidats à la présidentielle français sont obligés de s’emparer de la question et de faire connaitre leurs opinions sur ce sujet. Revue des positionnements des principaux candidats sur ce sujet à risque.

Nicolas Sarkozy tout d’abord. Le président au pouvoir s’active depuis des semaines à l’ONU pour convaincre la Russie de soutenir le plan de la Ligue Arabe, et demande également depuis des mois l’ouverture de couloirs humanitaires. Il souhaite le départ de Bachar Al-Assad mais ne veut pas d’une intervention militaire armée. Son ministre des affaires étrangères est également très actif sur ce dossier.

François Hollande s’est engagé, dans l’appel du Nouvel Obs, à tout mettre en œuvre s’il est élu pour faire cesser les attaques, bombardements et tortures, travailler à l’accès sécurisé des ONG en Syrie ainsi que le droit aux médias de circuler dans ce pays. Dominique de Villepin, Eva Joly et Corinne Lepage expriment la même opinion.

Jean-Luc Mélenchon souhaite aussi le départ du tyran syrien mais pas une intervention militaire armée. Il se dit séduit par l’idée du développement de couloirs humanitaires et préconise, pour faire partir le tyran, de lui couper tous les vivres. Philippe Poutou lui déclare vouloir le départ de Assad, mais sans intervention militaire. En revanche, il appelle à « une mobilisation citoyenne pour manifester dans les villes de France ».

Marine Le Pen enfin est la candidate la plus embarrassée par cette question, étant donné l’affection que portent ses proches au boucher de Damas. Elle a commencé par déclarer qu’il fallait « laisser Bachar Al-Assad procéder aux réformes nécessaires » avant de condamner timidement les meurtres des civils. A chaque fois qu’elle est interrogée sur ce sujet, elle n’a de cesse d’aussitôt embrayer sur la Libye pour affirmer que comme d’habitude elle avait raison contre tous les autres.

Elle est viscéralement opposée à une intervention de l’Europe et ne parle pas de couloirs humanitaires. De son propre aveu, elle se préoccupe d’abord des français avant des massacres dans ce pays.