Présidentielle : les Hauts-de-Seine votent toujours à droite.
Publié le Par Jennifer Declémy
Dans un département historiquement à droite, le candidat UMP a du faire face néanmoins à une percée de la gauche et un vote sans enthousiasme en sa faveur.
C’est le fief de Nicolas Sarkozy, qui en fut le président du conseil général entre 2004 et 2007, et maire de Neuilly pendant plus de vingt ans. Il arrive donc naturellement en tête, avec près de 35% des suffrages. Cependant, on note une percée à gauche dans le département le plus riche de France, alors que François Hollande remporte 30,16% des voix, et que Jean-Luc Mélenchon effectue également une percée communiste dans un département généralement très bien implanté à droite.
De nombreux témoignages de terrain montrent que le vote Sarkozy dans ce département s’est majoritairement fait sans enthousiasme, par manque de choix évident pour des habitants qui n’ont toujours pas digéré certains épisodes du quinquennat, comme notamment la tentative de nomination de Jean Sarkozy à la tête de l’Epad, dans ce même département des Hauts-de-Seine justement. Le rejet de Nicolas Sarkozy s’était déjà d’ailleurs constaté lors des élections locales, avec celle de Jean-Christophe Fromentin à la tête de Neuilly en 2008, contre le champion UMP avalisé par l’UMP. Cependant, la ville aura voté à 72,6% pour son ancien maire…sans la ferveur de 2007.
Marine Le Pen elle effectue un score bien plus faible qu’au niveau national, avec moins de 10% des suffrages.