Puteaux : un élu Modem expulsé du conseil municipal
Publié le Par Jennifer Declémy
Rien ne va plus à Puteaux. Jeudi soir, à l'occasion d'un conseil municipal, un élu MODEM connu pour son opposition à la maire UMP s'est fait expulsé par la police après avoir évoqué certaines affaires.
Christophé Grébert n'est apparemment plus le bienvenu au sein du conseil muncipal de Puteaux, dont il fait pourtant partie en sa qualité de conseiller municipal du Modem. Jeudi soir, la maire UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud a fait expulser par la police cet élu de l'opposition, après qu'il ait remis sur le tapis l'affaire du Canard Enchainé et ait évoqué la possibilité de "commissions occultes".
En octobre dernier, après que le journal satirique le Canard Enchainé ait publié un article affirmant que la maire disposait d'un compte bancaire au Luxembourg doté de 4 millions d'euros, Joëlle Ceccaldi-Raynaud était soupçonnée d'avoir fait disparaitre tous les exemplaires du journal des kiosques à journeaux de Puteaux.
Jeudi soir, Christophe Grébert a donc rappelé cette affaire aux membres du conseil municipal, parlant de l'instruction qui a débuté en 2002 sur de potentiels marchés truqués de la chaufferie de la Défense, avec une mise en cause du père de la maire actuelle. Ce dernier accuse sa fille de détenir effectivement des comptes à l'étranger, et l'élu du Modem parle donc de "commissions occultes", ce qui a mis en rage l'élue UMP.
L'esclandre a débuté lorsqu'une délibération sur "l'octroi d'une protection fonctionnelle", visant à "accorder à Mme la maire la prise en charge de frais de justice" a été mise aux voix. Les frais de justice en question concerne une attaque en justice de Christophe Grébert par la maire pour diffamation, après que l'élu centriste l'ait accusé de posséder "une caisse noire de 2 000 euros".
Au prononcé des accusations de Christope Grébert, Joëlle Ceccaldi-Raynaud a donc vu rouge et fait venir quatre-cinq policiers municipaux pour venir expulser le centriste, en s'écriant "tout ça n'est pas vrai. Vous n'avez pas le droit de raconter des mensonges".
Si les élus de l'opposition protestent contre cette expulsion, la maire elle s'estime victime d'un lynchage public, et l'opposant lui réfléchit à porter plainte.