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Présidentielle : levée de boucliers face aux propositions de Nicolas Sarkozy

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Le chef de l'état a atteint son objectif aujourd'hui avec ses propositions de référendum : tous les partis dénoncent et critiquent le futur programme du candidat UMP.

Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier les propositions de Nicolas Sarkozy dévoilée par le Figaro Magasine mais une chose est sure : l'opposition est vent debout, promptes à dénoncer et condamner ce que sera le futur programme présidentiel du président-candidat sortant.

Le Parti Socialiste tout d'abord enfourche le créneau : Martine Aubry dans Libération écrit une tribune pour dénoncer un président qui "désigne des boucs émissaires qui seraient les responsables des maux de tous le pays. Une nouvelle fois il cherche à diviser les français au lieu de les rassembler". François Hollande lui a réagi durant son discours d'Orléans, s'exclamant "des référendums...mais que n'y a-t-il pas pensé plus tôt sur le paquet fiscal, sur les retraites, et même sur la TVA ! J'imagine la réponse que lui aurait adressée le peuple français" et, ironique, s'écriant que "le prochain référendum, c'est l'élection présidentielle".

François Bayrou n'a pas non plus été le dernier pour condamner ces initiatives présidentielles et considérer que "c'est une idée pernicieuse et qui montre à quel point le pouvoir est aujourd'hui dans le desarroi. Le rôle d'un président de la république, c'est d'apaiser les tensions, pas de jeter de l'huile sur le feu. Si on veut mettre un pays à feu et à sang, en faisant des chômeurs des ennemis publics, c'est à dire en leur faisant porter le poids des difficultés du pays, on fait courir les plus grands risques à la solidarité et à la France".

Même condamnation unanime chez le reste de la gauche. Pour Eva Joly, "Sarkozy a choisi d'engager sa campagne en allant braconner sur les terres de la droite extrême" tandis que pour Jean-Luc Mélenchon "c'est une manipulation grossière d'un président à l'agonie" et que Nathalie Arthaud juge ce procédé "insupportable". Quant au Front National, il considère cela comme une "piteuse manoeuvre électoraliste" et une récupération des idées frontistes dans la mesure où "dès le début de sa campagne Marine Le Pen a parlé d'une république référendaire qui permettrait au peuple de se saisir ou de se prononcer sur les grands sujets de société ainsi que sur son avenir".

On voit donc que Nicolas Sarkozy a réussi à braquer l'ensemble du spectre politique contre lui, quelque chose qui est devenu de plus en plus fréquent ces dernières années. Il ne lui reste plus qu'à affirmer que tous ces partis ne représentent pas plus de 49% de l'électorat français...