Gouvernement : Valérie Fourneyron part, deux secrétaires d’Etat arrivent

Hospitalisée en avril à l’hôpital militaire du Val de Grace pour une méningite, Valérie Fourneyron juge que son « état de santé ne [lui] permettait pas de faire face pleinement et totalement à la charge de travail quotidienne imposée à tout ministre ». Elle a donc remis, mardi 3 juin, sa démission au président de la République. Ancienne ministre des Sports dans le gouvernement Ayrault, elle avait été nommée au secrétariat d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation lors du remaniement post-municipales.
 

« J’ai souffert – et je continue de souffrir – de maux de têtes sévères et d’insomnies », déplore-t-elle. L’ancienne maire de Rouen avait été de nouveau hospitalisée le 15 mai dernier. « Ne pas pouvoir assumer mes responsabilités ministérielles à 100% n’est pas conforme à l’idée que je me fais des exigences républicaines », commente-t-elle.

Carole Delga prend le relais

Pour la remplacer, c’est une autre femme qui a été nommée. Carole Delga, 42 ans, députée de Haute-Garonne depuis 2012 et secrétaire nationale du PS chargée du logement et de l’égalité des territoires, prend donc les rennes du secrétariat d’Etat vacant. Originaire de Toulouse, cette femme a été élu maire d’une commune de 2 200 habitants en 2008 avant d’être réélue en mars dernier. Avant cela, Carole Delga a successivement été attachée territoriale en charge des Monuments Historiques de la mairie de Limoges, puis directrice adjointe de l’Aménagement du territoire à la région Midi-Pyrénées en 2005.

Thierry Mandon, nouveau secrétaire d’Etat

Par ailleurs, un nouveau secrétaire d’Etat fait son apparition dans la composition du gouvernement, ce qui porte à 15 le nombre de secrétariat d'Etat. Thierry Mandon, déjà pressenti pour faire son entrée dans le gouvernement lors du remaniement du mois d’avril, sera rattaché au premier ministre et chargé de la Réforme de l’Etat et de la Simplification. A 56 ans, le porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, obtient donc le portefeuille qu’il souhaitait.
 

Député de l’Essonne, son rôle devrait être particulièrement important au moment où le gouvernement a décidé de lancer la réforme territoriale. « La réforme de l’Etat est plus indispensable que jamais, a-t-il commenté, à plus forte raison au moment où on décide de réorganiser les collectivités territoriales ce qui, immanquablement, impliquera de repenser l’Etat sur des bases nouvelles ». Elu député pour la première fois en 1988, il était alors le plus jeune élu de l’Assemblée nationale, avant d’être battu en 1993 par Georges Tron. Réélu en 2012, Thierry Mandaon était chargé de la réforme de l’Etat à l’Assemblée. Il devrait être remplacé sur les bancs du Parlement par son suppléant, Romain Colas, maire de Boussy-Saint-Antoine et vice-président du conseil général de l’Essonne.
 

En avril dernier, Thierry Mandon avait proposé 50 mesures pour mener à bien le « choc de simplification » voulu par le gouvernement.