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Fonctionnaires : coup de pouce au pouvoir d’achat de 2,2 millions d’agents

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

Crédit image © Rue89 Strasbourg - flickr


Marylise Lebranchu a confirmé aux syndicats qu’un allègement des cotisations retraites pour les fonctionnaires sera effectif dès janvier 2015. Il profitera à 2,2 millions d’agents touchant entre 1 et 1,5 Smic.

Pour regagner la confiance des Français, le gouvernement veut aller vite. La preuve. Moins de deux semaines après une mobilisation de tous les syndicats de fonctionnaires, la ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu a précisé les contours de la mesure permettant d’alléger les cotisations salariales des agents, lors d’une réunion avec les syndicats. Inscrite dans la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale, elle s’appliquera dès le 1er janvier 2015, comme pour les salariés du privé.

Entre 50 et 558 euros d’augmentation

La mesure consiste à alléger les cotisations retraite pour les agents touchant entre 1 et 1,5 Smic. Un plafond un peu plus élevé que dans le privé donc, où il est fixé à 1,3 Smic, mais dont le coût pour l’Etat est identique : 450 millions d’euros, déjà pris en compte dans la mesure « pouvoir d’achat » évaluer à 2 milliards d’euros. Concrètement, cette mesure bénéficiera à quelque 2,2 millions de fonctionnaires, indiquent les syndicats. Selon le niveau de rémunération des agents, elle représentera une hausse des salaires de 50 à 558 euros par an. Bernadette Groison, du syndicat FSU, précisant qu’elle « toucherait 100% des catégories C », les plus mal payés, « 70% des B », et « 20% des A ».

Pas de dégel du point d’indice

Le gouvernement trouve ainsi une astuce pour augmenter la rémunération des fonctionnaires, toutes catégories confondues, sans avoir à toucher au point d’indice, gelé depuis 2010, servant de base de calcul aux salaires des agents de la Fonction publique. Dans un communiqué commun, les syndicats CFDT, CFTC, CGT, FA-FPT, FSU, Solidaires et Unsa notent que « le gouvernement à dû faire une proposition, reconnaissant ainsi l’existence d’un problème important de pouvoir d’achat pour les 5 millions d’agents ».
 

S’ils ont réitéré leur demande de discussions autour du gel du point d’indice jusqu'en 2017, Manuel Valls leur avait déjà fait part de son intention de ne pas revenir sur sa décision.