Démission de Copé : Nicolas Sarkozy candidat au congrès de l’UMP ?
Publié le Par Raphaël Didio
La démission hier de Jean-François Copé pourrait inciter Nicolas Sarkozy à se présenter au congrès extraordinaire de l’UMP en octobre malgré l’affaire Bygmalion.
Après les guerres fratricides au sein de l’UMP entre les copéistes et les fillonistes, il se murmurait que Nicolas Sarkozy pourrait finalement revenir aux affaires. Si l’affaire Bygmalion l’oblige à revoir ses plans sur son possible retour pour la présidentielle de 2017, ses proches rappellent qu’ « il n’y a pas d’accusation directe contre lui ». Une manière comme une autre de se rassurer mais aussi de démontrer que l’ancien président de la République n’a pas dit son dernier mot et la démission de Jean-François Copé pourrait tout changer.
Pourtant, il répète à l’envie depuis plusieurs mois qu’il ne se présentera plus à une élection locale ou à la tête d’un parti. « Je ne serai plus jamais candidat à une élection législative, municipale, à l’élection d’un parti. C’est terminé, terminé ! », déclarait-il en privé ces derniers mois. Reste que d’après Le Parisien-Aujourd’hui en France, des proches de Nicolas Sarkozy suggèrent qu’il pourrait être candidat à la tête de l’UMP lors du futur congrès d’octobre de l’UMP.
« L'UMP n'est pas l'objectif premier, mais la donne peut changer. Est-ce qu'à un moment donné la situation de la France lui imposera d'y aller ? Et si la case France passe par la case UMP, il le fera », croit savoir un fidèle. Nadine Morane, sarkozyste dans l’âme, est bien entendu enchantée par cette perspective : « S’il souhaite revenir sur la scène politique, c’est maintenant qu’il doit s’engager ! Notre famille politique a besoin d’un chef, un leader doit se dégager au congrès ». Même son de cloche pour Christian Estrosi, le maire de Nice : « C'est peut-être le moment pour lui, s'il a une envie de retour sur la scène politique, de pouvoir le faire ».
L’ancien président s’inquiète de la situation du pays et redoute une grave crise institutionnelle, voire même une explosion sociale. Le scénario catastrophe envisagée par ses proches est pour le moins effrayant : dissolution, présidentielle anticipée, tensions sociales majeures. « Tout va très vite, il y a un tel affaiblissement du régime lié à l’affaiblissement personnel de Holande, 40 députés sécessionnistes, des partis très faibles. Tout ça rappelle la IVe République », s’inquiète un ancien ministre UMP. Nadine Morano va même plus loin : « Regardez la montée du FN ! Les gens n’en peuvent plus, ils sont écœurés, ils nous disent : on ne pourra pas tenir trois ans ! Ca va aller de mal en pis, ça fait peur ». Reste à connaître les intentions de l’ancien maire de Neuilly-sur-Seine. Il devra toutefois ne pas tarder s’il souhaite effectivement prendre part au futur congrès qui se déroule dans un peu plus de quatre mois désormais.