Européennes, Bygmalion : Copé amorce sa contre-attaque
Publié le Par Raphaël Didio
L’UMP également battue par le FN dans cette campagne européenne, Jean-François Copé prépare une nouvelle offensive sous fond d’affaire Bygmalion
Jean-François Copé a été pris pour cible par ses propres alliés suite à la débâcle des Européennes, Alain Juppé en tête, qui a réclamé une gouvernance « plus collective » au sein de l’UMP. Un camouflet qui en cache un autre, celui de l’affaire Bygmalion. Affaire à laquelle le président de l’UMP a refusé de s’engager à démissionner si des détournements ont été commis par la société : « J’assume par définition les choses dont je suis informé, a-t-il déclaré sur BFM-TV. Pas celles dont je ne suis pas informé. […] Je n’ai pas vocation à l’évoquer aujourd’hui. Je commence par privilégier le bureau politique, les militants et les sympathisants UMP. »
Jean-François Copé a réaffirmé tout au long de cette interview qu’il ne savait « évidemment rien du tout », confirmant toutefois qu’il avait désormais des « interrogations » quant au fonctionnement de la société. Libération avait affirmé que l’agence de communication Bygmalion, créée par des proches du président de l’UMP, aurait factué 18 millions d’euros à l’UMP pour 70 conventions. « Il y a une enquête en cours. Je souhaite que l’UMP ouvre ses portes. Ma responsabilité est que toute la lumière soit faite », a-t-il avancé, répétant ne pas avoir eu connaissance de ces factures : « Je n’ai jamais vu les factures, ce n’était pas dans ma fonction. Je faisais confiance aux gens dont c’est le métier. » Un bureau politique de l’UMP doit se tenir mardi matin à 8h30, au cours duquel Jean-François Copé devrait y exposer un rapport financier tout en promettant des « initiatives » après les européennes. Le ton monte au sein du parti D’après Le Monde, le maire de Meaux souhaite repasser l’offensive et défendra sa position. Il sera ainsi contraint à faire des concessions à ses rivaux, ces derniers ayant prévu de l’acculer demain matin. Il serait ainsi prêt à livrer son directeur de cabinet, Jérôme Lavrilleux, visé dans l’affaire Bygmalion et particulièrement détesté au sein du clan Fillon depuis le conflit à l’automne 2012 suite aux élections pour la présidence du parti. Jérôme Lavrilleux devrait profiter de son élection au Parlement européen (circonscription Nord-Ouest) pour cesser son activité auprès de Jean-François Copé. « Copé a trouvé une bonne occasion de couper la branche pourrie », juge un filloniste.
Le président de l’UMP va également proposer que René Ricol, ancien médiateur de crédit, effectue un audit sur le fonctionnement du parti afin d’« améliorer la gouvernance en matière de procédures ». Concernant l’affaire Bygmalion, Jean-François Copé compte porter plainte contre X et souhaite également être entendu par les juges pour communiquer les informations dont il dispose. Cela suffira-t-il à calmer la grogne qui gagne les membres du parti à son encontre ? Hier soir, les déclarations ont fusé. Laurent Wauquiez, député de Haute-Loire, a exigé une « profonde reconstruction » en évoquant le besoin d’« exemplarité ». Alain Juppé, le maire de Bordeaux, a jugé que l’on « ne peut pas attendre que les procédures judiciaires se développent. Il faut qu’une autorité indépendante fasse toute la clarté sur ce qui s’est passé ». Ce lundi, Jean-Pierre Raffarin a réclamé sur iTélé la « création d’un conseil d’éthique et de gouvernance désigné par le bureau politique ». Quant au député filloniste Bernard Debré, il a estimé que Jean-François devait « partir, avec une partie de son équipe ». Le bureau politique de l’UMP mardi matin s’annonce excessivement tendu.
Jean-François Copé a réaffirmé tout au long de cette interview qu’il ne savait « évidemment rien du tout », confirmant toutefois qu’il avait désormais des « interrogations » quant au fonctionnement de la société. Libération avait affirmé que l’agence de communication Bygmalion, créée par des proches du président de l’UMP, aurait factué 18 millions d’euros à l’UMP pour 70 conventions. « Il y a une enquête en cours. Je souhaite que l’UMP ouvre ses portes. Ma responsabilité est que toute la lumière soit faite », a-t-il avancé, répétant ne pas avoir eu connaissance de ces factures : « Je n’ai jamais vu les factures, ce n’était pas dans ma fonction. Je faisais confiance aux gens dont c’est le métier. » Un bureau politique de l’UMP doit se tenir mardi matin à 8h30, au cours duquel Jean-François Copé devrait y exposer un rapport financier tout en promettant des « initiatives » après les européennes. Le ton monte au sein du parti D’après Le Monde, le maire de Meaux souhaite repasser l’offensive et défendra sa position. Il sera ainsi contraint à faire des concessions à ses rivaux, ces derniers ayant prévu de l’acculer demain matin. Il serait ainsi prêt à livrer son directeur de cabinet, Jérôme Lavrilleux, visé dans l’affaire Bygmalion et particulièrement détesté au sein du clan Fillon depuis le conflit à l’automne 2012 suite aux élections pour la présidence du parti. Jérôme Lavrilleux devrait profiter de son élection au Parlement européen (circonscription Nord-Ouest) pour cesser son activité auprès de Jean-François Copé. « Copé a trouvé une bonne occasion de couper la branche pourrie », juge un filloniste.
Le président de l’UMP va également proposer que René Ricol, ancien médiateur de crédit, effectue un audit sur le fonctionnement du parti afin d’« améliorer la gouvernance en matière de procédures ». Concernant l’affaire Bygmalion, Jean-François Copé compte porter plainte contre X et souhaite également être entendu par les juges pour communiquer les informations dont il dispose. Cela suffira-t-il à calmer la grogne qui gagne les membres du parti à son encontre ? Hier soir, les déclarations ont fusé. Laurent Wauquiez, député de Haute-Loire, a exigé une « profonde reconstruction » en évoquant le besoin d’« exemplarité ». Alain Juppé, le maire de Bordeaux, a jugé que l’on « ne peut pas attendre que les procédures judiciaires se développent. Il faut qu’une autorité indépendante fasse toute la clarté sur ce qui s’est passé ». Ce lundi, Jean-Pierre Raffarin a réclamé sur iTélé la « création d’un conseil d’éthique et de gouvernance désigné par le bureau politique ». Quant au député filloniste Bernard Debré, il a estimé que Jean-François devait « partir, avec une partie de son équipe ». Le bureau politique de l’UMP mardi matin s’annonce excessivement tendu.